Opération Epervier. Tcs: L'ex-Dg de Camtel malade

Charles-Olivier Mbami | La Nouvelle Expression Vendredi le 19 Aout 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Nguiamba Nloutsiri serait interné dans une clinique de la place

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La troisième audience publique ordinaire relative à cette affaire n’a duré que cinq minutes chrono. Et pour cause, Nguiamba Nloutsiri coaccusé dans cette cause serait malade et interné dans une clinique. L’information a été donnée ce mercredi par la défense de l’ancien Directeur général de la Cameroon Telecommunications, en abrégé Camtel. La collégialité du tribunal était présidée par un trio féminin  conduit par la magistrate Eloundou Virginie Elise assistée des Vice-présidentes Yvette Siéwé et Zakiyatou Alioum. Le banc du Ministère public était occupé par l’Avocat général Didier Adjisna.

La première audience de comparution  dans l’affaire Ministère public et Etat du Cameroun/Camtel contre Emmanuel Nguiamba Nloutsiri et Charles Minkandi Fam  a eu lieu le 27 juin 2016 devant le Tribunal criminel spécial (TCS).  En effet, Nguiamba Nloutsiri est accusé, d’avoir à Yaoundé ,dans le ressort judiciaire de céans, courant 2001-2002, par quelque moyen que ce soit, obtenu ou retenu frauduleusement  quelque bien que ce soit, mobilier ou immobilier, appartenant, destiné ou confié à l’Etat, à une coopérative, collectivité ou établissement public ou soumis à la tutelle administrative de l’Etat ou dont l’Etat détient directement ou indirectement la majorité du capital, la somme de 83.180.279 francs Cfa au préjudice de la Camtel. En outre, il reproché  à Minkandi Fam Charles, d’avoir dans les mêmes circonstances,  de lieu et de temps, ensemble et de concert avec Nguiamba Nloutsiri, obtenu ou retenu frauduleusement la somme suscitée. Les infractions retenues contre eux portent sur le détournement des deniers publics en coaction, participation dans une affaire de trafic d’influence, menaces. Ces faits sont prévus et réprimés par les articles 74, 96, 184, 161 et suivants du Code pénal. A l’entame du procès, les deux accusés ont plaidé non coupables des faits qui leur sont reprochés. Cependant, ils comparaissent libres  En attendant les débats au fond, le tribunal continue à mettre en forme le dossier de procédure. Les deux accusés ont occupés de hautes responsabilités dans la fonction  publique camerounaise.

Nguiamba Nloutsiri est né en 1940 à Lolodorf, département de l’Océan, région du Sud. Il est ingénieur des Télécommunications hors échelle. Il a occupé, entre autres, les fonctions de conseiller technique à l’Ex-ministère de l’information et de la Culture, Dg de la Camtel. Il est Maire en exercice de la commune de Lolodorf.  Son coaccusé, Minkandi Fam, est né en 1944 à Nanga et Boko, département de la Haute Sanaga, région du Centre. Administrateur civil principal hors échelle, il a roulé sa bosse dans la haute administration publique de son pays, en passant par le ‘’Saint des saints’’,  la Présidence de la République.  A l’audience du 07 juillet dernier, les deux accusés avaient proposé de restituer le corps du délit ( la somme présumée détournée). Le tribunal avait accédé à leur demande en les renvoyant à l’audience de ce mercredi. Mais les soucis de santé du Maire de Lolodorf viennent un peu ‘’compliquer’’ le problème. Cependant, le tribunal, dans le souci certain d’une bonne administration de la justice, leur a concédé un nouveau report de la cause le 31 août 2016. Néanmoins, le bémol dans ce procès réside dans sa ‘’vieillesse’’. Dans la mesure où les faits incriminés datent d’une quinzaine d’années. Les mis en cause occupaient encore au moment des faits d’importantes  responsabilités dans la haute sphère politique et administrative du Cameroun. Avant son transfert au TCS, le dossier avait été mis en hibernation au Tribunal de Grande Instance du Mfoundi pendant plusieurs années. Au regard de leur âge assez avancé, il n’est pas exclu qu’au moment des débats, ils oublient certains détails essentiels dans l’intérêt de leur innocence. Surtout que, par ici, la lenteur judiciaire est la chose la mieux partagée.
 

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