Cameroun - Sud. SUD: Emprisonnés au Gabon depuis 8 mois, ces Camerounais retrouvent leur liberté

Jacques Pierre SEH à Ebolowa Vendredi le 18 Juillet 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
cameroun24.net - Au nombre de 24 orpailleurs pour la plupart, ces Camerounais ont retrouvé leur liberté depuis le 16 juillet dernier vers 11 heures, heure locale.

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Après plusieurs tractations entre les autorités des deux pays à savoir le Cameroun et le Gabon, ils ont été reçus à Ebolowa par Jules Marcelin Ndjaga gouverneur de la région du Sud.

Tout part de Mvam II village situé dans l’arrondissement d’Oveng, département du Dja et Lobo dans la région du Sud ce 10 novembre 2013 un dimanche. Ces Camerounais orpailleurs exploitaient l’or dans les alluvions du village de Mvam II situé à 37 kilomètres du territoire Gabonais.  Selon Rodrigue Ekamba environ 27 ans, originaire de Mvam II, accompagnateur  Moussa Youssoupha acheteur d’or déclare que c’est au lieu d’activité en territoire Camerounais qu’ils ont été embusqués par les militaires Gabonais.  En ce lieu de frontière artificielle, la délimitation ne peut être reconnue que par les autorités, puisque c’est une forêt vierge. Les pygmées Gabonais qui chassent de ce côté sont allés signaler leur présence aux autorités Gabonaises, leurs suspectant de détenir non seulement les armes mais aussi les trompes d’éléphant. La nouvelle reçue, 34 commandos de l’armée Gabonaise ont investis cette brousse pendant plusieurs jours en quête de maîtriser « l’ennemi ». C’est ainsi que ce jour fut alors fatal pour ces Camerounais,  dont d’autres ont pu se fondre dans la forêt. C’est bien de ceux-là que la nouvelle a atteint le village de Mvam II, puis le sous préfet d’Oveng qui a saisi le patron de la région du Sud Jules Marcelin Ndjaga. Ainsi, 27 personnes ont été arrêtées donc,  24 Camerounais, 01 Nigérian et 02 Sénégalais placées face contre sol disent-ils après une fouille systématique. Fouille au cours de laquelle, ils ont été dépouillés de tout ce qu’ils avaient comme objets, argents et pièces d’identité qu’ils ne retrouveront plus parce que brûlées par leurs bourreaux.
Bastonnés copieusement, et soumis à toutes sortes de tortures des captifs de guerre, ils ont fait trois jours de marche dans la forêt pour rallier le premier village Gabonais appelé Minvoul où les attendaient deux camions militaires pour leur convoiement à la prison centrale d’Oyem.
Rodrigue Ekamba sous le contrôle de ses camarades de misères affirment qu’ils ont passé 9 jours sous mandat de dépôt, puis traduits au tribunal pour enfin atterrir  à la prison centrale d’Oyem. Laissant le corps de leur compatriote le nommé Tabela Roger commerçant ayant succombé sur le coup de deux balles tirées par l’armée Gabonaise, dont le frère Fako Etienne originaire de la région de l’Ouest Cameroun garde encore ce traumatisme en mémoire.
Ce dernier dit être là en ce lieu pour le commerce des téléphones portables, de postes radio, les plaques solaires et autres objets, commerce  qu’il effectue depuis dans cet arrondissement d’Oveng de village en village.

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 Pendant leur séjour carcéral, ils déclarent avoir reçus la visité d’un officier supérieur de l’armée Camerounaise en la personne du colonel Abondo Evina Zeh Etienne qui est venu les rassurer du soutien du président de la république, et que leur problème était en cours de résolution « diplomatique ». Ainsi, plusieurs fois ils sont passés à l’audience au tribunal à Oyem, plusieurs fois renvoyés et condamnés finalement à trois mois alors qu’ils en avaient déjà purgés huit mois de prison. Ces 27 détenus retrouvent alors leur liberté le 16 juillet dernier vers 11 heures, et convoyés par l’armée Gabonaise jusqu’à la frontière à Meyo – Ekié où les 24 Camerounais ont retrouvés leur territoire, Nigérian et Sénégalais restant retenus au poste de sécurité Gabonais. Les 24 Camerounais dont l’effectif renferme une femme au nom d’Amakoumeïna Marie Thérèse qui était ce jour là aller vendre la nourriture au chantier, maille lui en a pris, elle s’est vue sevrée de sa famille pendant 8 mois. C’est bien là qu’ils ont été pris en charge par les autorités Camerounaises. Sous escorte, ils ont ralliés Ebolowa,  la capitale régionale du Sud le même jour  aux environs de 21 heures. Accueillis comme des enfants prodiges par le gouverneur de la région, ils ont été servis chacun à sa convenance et logés dans un hôtel de place. Le 17 juillet au matin, ils ont été reçus par le gouverneur et son état major. Jules Marcelin Ndjaga dit les avoir reçus en guise des souhaits de bon retour chez eux au Cameroun, et que le sommet de l’état était au courant de leur situation. Ayant compris les circonstances de leur arrestation et détention, le patron de la région du Sud leur a demandé de prendre connaissance que leur pays le Cameroun était un beau pays, et d’y œuvrer chacun à se « battre » sur place. Des 24 Camerounais, 02 cas d’infection pulmonaire déclarée et dont les personnes poursuivront  les soins localement. Les dispositions ont été prises pour que chacun d’eux puisse retrouver sa famille, jurant la main sur la poitrine qu’ils ont vécus leur calvaire sur terre dans cette prise Gabonaise. Pour le cas du décédé, le gouverneur leur a rassuré que la mission diplomatique Camerounaise basée au Gabonais suivait bien ce dossier, et que le corps de Tabela Roger se trouverait encore à la morgue d’Oyem, et qu’avec ce dénouement,  les dispositions pour le rapatriement de la dépouille vont s’enclencher.

Il faut noter qu’il deux ans, un refoulement massif des Camerounais avait eu lieu du côté de Minkémé au Gabon, plusieurs autres cas de « brutalité » se sont encore produits de ce côté entre temps.  Le souhait pour ces libérés aujourd’hui est que le Cameroun et le Gabon puisse toujours vivre dans la paix et la sérénité, mots qui trouveront un sens réel qu’avec la volonté des chefs des deux états.

Jacques Pierre SEH à Ebolowa  

 

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