Cameroun - Consommation. Lutte acharnée contre la spéculation du gaz domestique à Yaoundé

Jocelyne NDOUYOU-MOULIOM | Cameroon-Tribune Vendredi le 10 Aout 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La pénurie de gaz domestique fait encore couler beaucoup d’encre et de salive dans la ville de Yaoundé. Ce, malgré les mesures prises par les responsables régionaux du ministère du Commerce pour le Centre, afin de juguler ce phénomène.

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On se rappelle, en effet, que des milliers de bouteilles de gaz domestique, du marketeur SCTM (qui contrôle environ 70% du marché) avaient alors été mises à disposition. Seulement, des opérateurs économiques véreux ont sauté sur cette « manne » pour se faire du beurre sur le dos des ménagères. Notamment dans un contexte où certains pensent que les prix du gaz vont subir une hausse incessamment.

Ainsi, il a, par exemple, été constaté que « des revendeurs s’approvisionnent à la base de SCTM à Mvan ou à la Société camerounaise de dépôts pétroliers à Nsam et une fois arrivées sur leur lieu de vente, les cargaisons prennent d’autres directions. Ils affirment avoir écoulé leurs stocks alors qu’ils les ont emmagasinés dans des lieux secrets afin de les revendre à prix d’or », explique Jean-Claude Tsila, préfet du département du Mfoundi.
C’est pourquoi le préfet a pris au début de cette semaine, le 6 août précisément, un arrêté « interdisant toute circulation et toute transaction commerciale du gaz domestique après 18h » dans son territoire de commandement, jusqu’à nouvel avis. Et comme cette pratique entraîne indubitablement la hausse des prix du gaz, M. Tsila rappelle, dans son arrêté, que la bonbonne de 12,5 kg coûte toujours 6000 F. Et le préfet d’avertir les contrevenants : « Toute hausse illicite du prix de ce produit sera sanctionnée selon les dispositions réglementaires en vigueur ».
Par ailleurs, pour garantir que ces mesures conservatoires sont suivies sur le terrain, des équipes des services déconcentrés du ministère du Commerce (Mincommerce) assurent la veille sur le terrain. Il est question notamment de suivre la distribution du gaz à travers la ville, à partir du dispatching au dépôt SCTM. « Nous voulons ainsi nous assurer que les cargaisons parties de Mvan ne prennent pas des directions autres que celles des points de vente », affirme Yves Placide Andela, délégué départemental du Mincommerce pour le Mfoundi.

Autre mesure, la vente promotionnelle organisée dans les sept arrondissements du département, au profit direct des ménages. Des ventes qui ont pour objectif de respecter les prix homologués, car des consommateurs se plaignent d’acheter du gaz à une moyenne de 7500 F la bouteille de 12,5 kg dans la capitale, quand ce n’est pas plus. Ainsi, on compte une vingtaine de ces points de vente à Yaoundé.

 

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