Cameroun - Agriculture. Luc Magloire Mbarga Atangana : «Nous devons croire en notre cacao (…) Tant que le monde sera, la cacaoculture existera… »

Investir au Cameroun Mardi le 13 Juin 2017 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
En visite, à la fin de la semaine dernière, dans la localité d’Ayos, bassin de production de cacao de la région du Centre du Cameroun, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana (photo), a exhorté les producteurs à ne pas céder au découragement, en dépit de la conjoncture morose autour des cours mondiaux du cacao. «Nous devons croire en notre cacao. Il n’y a pas matière à désespérance (…) Tant que le monde sera, la cacaoculture existera…», a-t-il déclaré.

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En effet, selon les données compilées par le Système d’information des filières (Sif), dispositif qui permet de publier quotidiennement la moyenne des prix du cacao et du café sur le territoire camerounais, le kilogramme de fèves se négocie depuis le mois de mars dernier entre 900 et 960 francs CFA en moyenne. Ces derniers jours, dans de nombreux bassins de production du pays, la même quantité de fèves se négocie à 800 voire 700 francs CFA, selon les producteurs.

Elle est donc bien lointaine, cette époque où le prix bord champ du cacao camerounais culminait à 1 500 voire 1 600 francs CFA, le kilogramme, faisant souvent dire au ministre Mbarga Atangana que le producteur camerounais est «le mieux rémunéré au monde».

Afin que les producteurs camerounais puissent mieux résister à la chute des cours mondiaux, ce membre du gouvernement a, une fois de plus, lors de sa visite à Ayos, exalté les bienfaits de la transformation locale et des bonnes pratiques culturales, qui permettent de mettre sur le marché un produit de bonne qualité et de conquérir des marchés de niche, plus rémunérateurs.

Pour rappel, la qualité du cacao camerounais continue d’être une préoccupation majeure pour les opérateurs de la filière et le gouvernement. Au cours de la campagne 2015-2016, par exemple, environ 97% des fèves exportées étaient du grade II, alors que «81% seulement des fèves ont été déclarées contrôlées», selon le rapport de fin de campagne de l’Interprofession cacao-café.

Du côté de la transformation, ce n’est pas la grande satisfaction non plus. Selon les statistiques officielles, au cours de la campagne 2015-2016, moins de 50 000 tonnes de fèves ont été transformées localement, sur une production commercialisée de plus de 269 000 tonnes. Cette performance, qui révèle la dépendance des producteurs camerounais aux cours mondiaux des fèves, représente moins de 15% des objectifs de broyage projetés par les opérateurs de la filière et le gouvernement à l’horizon 2020 (300 000 tonnes), dans le cadre du plan de relance des filières cacao-café.

Brice R. Mbodiam

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