Cameroun - Consommation. Le retrait du marché des huiles non conformes exigé

Marthe Ndiang | Mutations Mardi le 19 Mai 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Une réunion intersectorielle est également envisagée pour remédier au
problème de l’illégalité dans ce secteur.

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La polémique au sujet des huiles végétales non conformes continue d’enfler. Vendredi dernier, certains producteurs et raffineurs locaux sont allés rencontrer le gouverneur de la région du Littoral, Joseph Béti Assomo. Une réunion tenue à huis-clos, mais dont l’objectif principal,  livré au sortir de la rencontre par les participants, était de «débattre des problèmes que nous les producteurs et transformateurs avons», informe Dieudonné Wonkam, le directeur de production de la Cameroon development corporation (Cdc). Et, le principal problème que connaît le secteur actuellement est que «le marché camerounais est inondé d’huiles végétales qui ne respectent pas les normes, ni les agréments. Elles ne sont donc pas conformes», explique notre interlocuteur. A en croire les opérateurs de ce secteur, la plupart des huiles commercialisées sur nos marchés et autres espaces commerciaux ne sont pas conformes. Un doigt accusateur est pointé sur les huiles importées principalement. Cependant,  «on ne peut pas pointer une huile particulière. Il y a une liste d’huiles végétales bannie du marché parce que ne répondant pas aux normes. Vous connaissez ces marques. Vous connaissez ces huiles», indique Dieudonné Wonkam. «Nous voulons que ces huiles végétales soient retirées du marché camerounais», exige un autre acteur de la filière.

 

Pour les entreprises dont les marques respectent les normes, le maintien sur le marché des huiles végétales sans agrément et non conformes n’est pas sans conséquences sur leurs affaires. «Nous ne pouvons même pas estimer les pertes. Elles sont énormes», lance Dieudonné Wonkam. Le directeur de la production à la Cdc poursuit : «Nous n’avons plus de parts de marchés. Nos caves sont pleines, mais personne n’achète. Or, comme vous le savez, l’huile de palme est périssable…»

 

Pour Calvin Jepnou Nya, le président de la Chambre nationale des consommateurs, «il faut protéger le consommateur. Sans certificat de conformité, on ne peut pas juger de la qualité de ces huiles végétales. C’est la sécurité du consommateur qui est en danger. Il faut également protéger le tissu économique. Nos entreprises ne vendent plus et ne produisent même plus. Il faut établir les responsabilités au niveau de la douane et de l’Agence des normes et de la qualité (Anor). » La solution à ce problème, croit Dieudonné Wonkam, n’est autre que le respect des normes.

 

Il faut surtout une concertation interministérielle des différents acteurs de la filière dans les prochains jours, ponctue le directeur de production de la Cdc. Il est à noter cependant que lors d’une conférence de presse il y a quelques semaines à Yaoundé, le directeur général de l’Anor, Charles Booto à Ngon, a clairement indiqué qu’aussi bien les importateurs d’huiles végétales que les raffineurs locaux résistent à aller auprès de ses services pour obtenir des certificats de conformité à la norme. Et que, seules six marques sur la vingtaine présente sur le marché ont formellement été jugées conformes.

 

 

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