Des dizaines de patients à opérer dans le cadre de la 6e édition de la mission humanitaire belge qui s’achève le 8 novembre 2015.

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Il est environ 13h, ce lundi 2 novembre 2015. Le service chirurgie de l’Hôpital général de Douala (Hgd) est occupé par une équipe de spécialistes belges. Ces médecins, facilement identifiables par leurs blouses vertes et bleues sont, bistouri à mains pour certains, concentrés sur un patient allongé sur la table d’opération. Le patient est entièrement recouvert. A côté, une pompe de circulation extracorporelle régule le sang du patient. Car, pour l’opération chirurgicale en cours, le cœur du patient a été vidé de son sang, apprend-on. Le malade est sous respiration artificielle. « », lâche André Mama Fouda, le ministre de la Santé publique (Minsante).

Ces interventions chirurgicales ont débuté le 26 octobre dernier. Ceci est le résultat de la coopération entre cette formation hospitalière de référence et les hôpitaux de l’Université libre de Bruxelles. La mission des spécialistes belges est rendue à sa 6e édition. Cette mission a, depuis son arrivée jusqu’à lundi dernier, effectuée dix chirurgies cardiaques. Les patients souffrant des pathologies valvulaires, de l’aorte, du cœur vont ainsi subir, jusqu’au 8 novembre prochain, des interventions chirurgicales. Des dizaines de patients ayant au moins 40 kilogrammes vont une fois de plus bénéficier de cette coopération.

« Il s’agit pour nous d’opérer les pathologies qui sont extrêmement coûteuses », explique Eugène Belley Priso, directeur de l’Hgd. L’objectif de ce partenariat entre l’Hgd et les hôpitaux de l’Université libre de Bruxelles est de réduire les évacuations sanitaires vers l’étranger. Lesquelles sont extrêmement coûteuses pour les malades. C’est donc un partenariat gagnant-gagnant. « J’apprécie ce partenariat qui est un partenariat de co-efficacité. On arrive à de meilleurs coûts possibles et à avoir une efficacité d’une intervention. Mais, il faut rééduquer les Camerounais. Car, dès que quelqu’un a mal à la tête, il veut aller à l’extérieur, alors qu’on a un plateau technique et des hommes et des femmes sur place », indique André Mama Fouda.

Avec ces missions, l’Hgd s’achemine vers un transfert de compétences. «Le progrès est grand et il est temps que les Camerounais s’y mettent », confie Jacques Berre, chef de la mission humanitaire belge. Même si la formation est bientôt acquise côté camerounais, il faut tout de même déplorer le manque d’équipements de pointe pour ces opérations cardiaques. Par ailleurs, certaines spécialités restent inexistantes. Des problèmes qui trouveront bientôt une solution, à en croire le Minsanté.

« Nous nous réjouissons que dans le plan d’urgence triennal, 10 milliards de Fcfa ont été mobilisés pour l’Hôpital Général. Nous nous sommes concertés pour redéfinir les pôles d’excellence de cet hôpital. Et, l’un des pôles, c’est la cardiologie. Je voudrais que la partie belge n’amène plus rien pendant leur mission», dit-il. Il annonce d’ailleurs d’ici la fin de l’année 2016, « le nouvel Hôpital Hénéral de Douala spécialement relooké tant sur le plan infrastructurel que sur le plan des ressources humaines ». Si on s’en tient aux promesses du Minsanté, les opérations cardiaques réalisées par des médecins camerounais seront effectives dans les prochains mois à l’Hgd.


 

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