Cameroun - Communication. Cameroun - Liberté de la presse: Le Cpj exige la libération du Dp de «The Minotor»

Marlyse SIBATCHEU | Le Messager Mardi le 22 Avril 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Amungwa Tanyi Nicodemus condamné par contumace pour diffamation séjourne à la maison d’arrêt de Bamenda

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Le Comité pour la protection des journalistes (Cpj), dans un communiqué parvenu à notre rédaction exhorte les autorités camerounaises à libérer le directeur de publication (Dp) du journal The Monitor, emprisonné depuis le 29 mars après avoir été reconnu coupable de diffamation. Vendredi 11 avril, un juge a reporté indéfiniment l’audience chargée de statuer sur la libération sous caution dudit journaliste. Hier, lundi 21 avril 2014, l’audience relative à la question de la libération sous caution a été renvoyée une fois de plus pour le mois de juin. Un renvoi qui a été fait avant l’arrivée du conseil du journaliste. C’est dire si tout est mis en œuvre pour que le Dp purge les 4 mois d’emprisonnement.

Amungwa Tanyi Nicodemus, Dp de l'hebdomadaire à capitaux privés «The Monitor», paraissant à Yaoundé avait été condamné par contumace le 10 mars dernier à quatre mois d’emprisonnement ferme assorti de 10 millions Fcfa (soit 21.000 dollars américains) de dommages et intérêts par le tribunal de première instance (Tpi) de Bamenda, a déclaré au Cpj son avocat Me Yijofmen Kol. Le journaliste est actuellement détenu à la prison centrale de Bamenda. Me Kol a déclaré au Cpj avoir interjeté appel de la décision de condamnation du journaliste et une audience est prévue le 28 avril prochain. Les accusations contre Amungwa Tanyi Nicodemus sont contenues dans une plainte déposée par la Cameroon Co-operative Credit Union League (Camccul), un réseau d'établissements de microfinance.

Plainte relative à une série d'articles publiés dans le journal The Monitor. Les articles alléguaient entre autres que des responsables de ladite institution auraient utilisé et distribué des logiciels sans licence, que ces responsables auraient détourné des fonds et commis des actes de corruption, selon une copie du jugement obtenue par le Cpj. Les autorités de Camccul ont nié ces allégations.

Par là même, le Tgi de Bamenda avait également accusé le Dp de l’hebdomadaire The Monitor de n'avoir pas répondu à une sommation à comparaître qui lui aurait été adressée depuis le 16 décembre dernier, selon le jugement. Cependant, Me Kol a déclaré au Cpj que le journaliste n'a jamais reçu de notification de poursuites contre sa personne. Toutefois, le tribunal a délivré un mandat d'arrêt contre le journaliste après l'annonce du verdict. Amungwa Tanyi Nicodemus avait été arrêté par la police à Yaoundé avant d'être déféré à la prison centrale de Bamenda, précise son conseil. Il convient de rappeler que le rapporteur spécial de l'Union africaine sur la liberté d'expression et l'accès à l'information avait demandé l'abrogation des lois pénales sur la diffamation dans tout le continent africain. « Les plaintes pour diffamation contre la presse doivent être portées devant des tribunaux civils. Car les journalistes sont trop souvent envoyés en prison en vue de réprimer les allégations de corruption », a déclaré Mohamed Keita, coordonnateur du plaidoyer pour l'Afrique du Cpj. « Nous demandons aux autorités judiciaires de Bamenda de libérer Amungwa Tanyi Nicodemus en attendant son appel », a-t-il ajouté. 

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