Cameroun - Sécurité. Cameroun - EST: Une vingtaine de personnes interpellées pour rébellion à Mboma

SÉBASTIAN CHI ELVIDO | Mutations Mardi le 22 Octobre 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Elles sont accusées de séquestration du sous-préfet, de vandalisme d'une école pour soutenir le maire sortant.

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Les conseillers de la commune de Mboma, département du Haut-Nyong à l'Est se sont retrouvés le 15 octobre dernier pour voter l'exécutif communal en présence des mandataires du Rdpc. Le consensus ayant échoué, chaque candidat devait se présenter lors de la session de plein droit. Chose curieuse apprend-on, le maire sortant interdit l'accès de l'hôtel de ville aux conseillers favorables à Fréderick Fouda Fouda, ancien député et candidat au poste du maire.

C'est ainsi que le sous-préfet de Mboma et le mandataire du Rdpc, Célestin Yves Abanda sont appelés à la rescousse. Pendant près de cinq heures, l'administrateur civil et sa suite resteront bloqués, sans avoir accès à la salle. Le renfort, des brigades de Nguélémendouka, d'Abong-Mbang et de Bertoua, est sollicité.C'est ainsi que le candidat Fouda Fouda suggère que les travaux se tiennent dans la case communautaire de Mboma. Option adoptée par le sous-préfet. De 19h30 minutes jusqu'à deux heures du matin, le vote se tient et le candidat Fouda Fouda gagne les élections avec 15 voix contre 10 pour le maire sortant, Les deux partis se congratulent et la session de plein droit est programmée pour le lendemain matin.

Rendu à cette date, alors que les travaux doivent commencer, une bande de villageois scandant une chanson à tue-tête: «nous irons jusqu'au bout du monde. Madame le maire ne quittera pas. Madame le maire, oui oui oui, monsieur Fonda non non non, madame le maire ne quittera pas». A la tête de cette bande, le maire sortant, affirment les témoins. Fouda Fouda et son équipe font une hait et rebroussent chemin.


Concertations

C'est alors que la route est barrée au maire élu et à ses conseillers. Des arbres vont être coupés à l'aide des tronçonneuses pour barrer la route. Fouda Fouda se réfugie à la gendarmerie pour sa sécurité. Les concertations chez le sous-préfet échouent. Repoussé par les forces de maintien de l'ordre, le groupe s'acharnera sur les locaux de l'école maternelle où le drapeau est tailladé, la salle de classe éventrée et les cahiers de préparation de cours et ceux des enfants déchirés.

Les partisans de l'ancien maire n'apprécient pas le retour au sein du conseil municipal de Fouda-Fouda, chef traditionnel de Ngoap et président départemental du conseil des chefs traditionnels du Haut-Nyong. «Fouda Fonda est persona non grata pour n'avoir rien fait pendant son séjour à l'hémicycle de Ngoa-Ekellé»,dénoncent-ils.Après le saccage de l'école maternelle, les manifestants se rendent à Ngoumou,
village natal du maire sortant.

C'est là qu'une vingtaine d'entre eux sera interpellée et conduite à la brigade d'Abong-Mbang. Entre temps, le maire sortant a pris la destination de Yaoundé. Informé de son déplacement, le procureur de la république près des tribunaux d'Abong-Mbang ordonne qu'elle soit arrêtée selon les dispositions légales et qu'elle se présente ce matin, 21 octobre au parquet d'Abong-Mbang.

Au moment où nous mettions sous presse, l'honorable Brigitte Mebande, député reconduit du Haut-Nyong présidait une réunion à Abong Mbang, dans le but de ramener la paix entre les filles et fils de Mboma. 

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