Cameroun - Santé. Cameroun - Douala - En attendant l’ouverture: l’hôpital gynéco-obstétrique prêt

B-P.D. | Le Messager Mercredi le 22 Janvier 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le gros œuvre de cet hôpital qui fait partie des huit mesures du gouvernement chinois prises lors du sommet de Beijing sur la coopération sino-africaine est réalisé à plus de 90%. Reste un peu moins de 30% d'équipements à installer.

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1- Achèvement du gros œuvre

Les bâtiments affichent fière allure. Une véritable merveille située en plein cœur de Yassa, une banlieue de Douala, dans le troisième arrondissement. Des ouvriers sont à l’œuvre. Des bruits de marteau et de massette, on entend qui fusent de partout. Le chantier avance. D’un coût total de 9,9 milliards de Fcfa, ce complexe hospitalier ultramoderne est bâti sur 13.700 m2 de surface utile avec une capacité d’accueil de 300 lits. Composé de 11 bâtiments abritant des services administratifs et d’imagerie médicale, on y retrouvra une banque de sang, des services de laboratoire d’analyses médicales, un bloc chirurgical de quatre salles d’opération, un bâtiment de consultation comportant les services des urgences, de consultation générale, de pédiatrie, de gynécologie obstétrique, de stomatologie, Orl et médecine traditionnelle chinoise, des bâtiments dédiés à l’intendance, la conciergerie, la cuisine-cantine, etc.

Le nouvel hôpital qui devrait voir le jour à la fin de cette année permettra ainsi au Littoral, « de bénéficier aussi des fruits de la coopération sino-camerounaise dans le volet santé, au même titre que d’autres régions du Cameroun ». Mieux, il «participe de la politique sociale du président Paul Biya de construire des structures hospitalières modernes, à même de prendre efficacement en charge les problèmes de santé des populations », se vante un militant du parti du flambeau ardent. Selon l’ambassadeur de chine au Cameroun, Huang Changqing, cet hôpital fait partie des huit mesures du gouvernement chinois prises lors du sommet de Beijing sur la coopération sino-africaine.

André Mama Fouda, ministre de la Santé publique avait, lors d’une récente visite à Douala pu constater l’avancement des travaux de l'hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Douala. Réuni sur le site du chantier à Yassa, le comité de pilotage du projet de construction et d'équipement de ce complexe hospitalier procédait à l'évaluation des travaux. Selon l'entreprise adjudicataire, 11 bâtiments sont achevés, le crépissage et le dallage du sol effectués et les tôles posées. Restent encore quelques petits travaux de génie civil. Pour ce qui est de l'eau, le représentant de la Camwater confie que les installations sont suffisamment avancées. « Tous les raccords ont été faits. L'eau courante est effective », dit-il. L'énergie électrique, quant à elle, est presqu’au point. «Nous sommes encore dans une installation de chantier, mais l'hôpital dispose d'un groupe de 800 KW pouvant suppléer en cas de coupure au réseau Aes-Sonel», rassure-t-on. Sur le terrain, les travaux des délimitations exigées par le Minsanté aux entreprises chinoise et camerounaise vont bon train. L’on note cependant des grincements de dents dus au mauvais traitement infligé aux employés.


2-Les populations piaffent d’impatience

Des espoirs, les populations de Douala fondent en cette nouvelle structure hospitalière qui se dresse désormais, tel un joyau architectural, sous le ciel de Douala. Pour nombre d’entre elles, l’annonce de la construction de l’hôpital gynéco-obstétrique de Douala avait suscité beaucoup de joie. « Nous avons fortement salué cette initiative des pouvoirs publics. Parce qu’en dehors de l’hôpital Laquintinie et de l’hôpital général qui sont réputés être de grands centres, nous étions ravis de savoir que les populations de Douala et même des environs avaient désormais d’autres choix que d’aller se faire soigner ailleurs en Europe», se réjouit Herman Tchaptet, jeune cadre en service dans une minoterie de la place. Son collègue abonde dans le même sens. « Notre pays a besoin des structures sanitaires hautement équipées, dignes de ce nom comme on en voit ailleurs. Il en faut davantage pour permettre aux populations de se soigner. Au stade actuel, nous ne devions plus, au jour d’aujourd’hui, solliciter les structures sanitaires en Europe pour se faire administrer des soins. Nous devons copier l’exemple de certains pays en Afrique de l’ouest qui sont très avancés sur ce plan», souhaite-t-il.

Dans un pays comme le nôtre où les hôpitaux de référence se comptent sur les doigts d’une main, « serions-nous incapables de faire ce que d’autres pays comparables au nôtre ont fait ou sont en train de faire? Je ne le crois pas. Nous avons des hommes, des femmes et des jeunes talentueux, ingénieux, bien formés et entreprenants, capables de relever ces défis. Nous avons des ressources naturelles, abondantes et variées. Nous avons des institutions, modernes et démocratiques. Notre pays connaît la paix et la stabilité. Alors que nous manque-t-il?» S’interrogeait Paul Biya lors de sa traditionnelle adresse de fin d’année à la nation.

Devant la recrudescence du paludisme, et de sa forme la plus grave qui touche les jeunes enfants, ne devions-nous pas négocier davantage l’assistance de divers partenaires internationaux? Ainsi grâce à leur aide, nous pourrons rendre gratuit le traitement de cette pandémie chez les enfants de moins de 5 ans. Outre le centre national des urgences de Yaoundé, l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Douala et l’hôpital de référence de Sangmélima, la carte sanitaire de notre pays ne devrait-elle pas s’enrichir de l’ouverture de plusieurs hôpitaux de référence? «Nous en avons les moyens. Si nos ministres cessent de voler les biens publics, nous en auront plusieurs », se targue un leader politique.


3-Une mise en service prévue avant la fin de l'année

Selon des indiscrétions glanées à la délégation régionale de la santé pour le Littoral, la mise en service de l’hôpital gynéco-obstétrique de Douala se fera cette année. Pour que ce timing soit respecté André Mama Fouda exige la mobilisation de tous les acteurs. Et insiste sur la tenue de séances techniques sino-camerounaises à propos notamment des équipements et de l'électricité. En effet, il reste un peu moins de 40% d'équipements à installer, selon une source. A côté de ces aspects, le système de gestion informatique est un des éléments déclencheurs tout comme la question des logements d'astreinte pour le personnel. Les travaux de construction de ceux-ci devraient être lancés en 2014, selon le coordonnateur du projet, Sylvain Awono Mvogo. En plus de ces préoccupations techniques, se pose la nécessité de donner une personnalité juridique à l'hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Douala. La mise en service sera donc effective, «après l'élaboration des textes réglementaires de création de l’hôpital et la nomination du premier personnel dirigeant », confie une source à la délégation régionale de la santé pour le Littoral.

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