Cameroun - Agriculture. Cameroun : vers une hausse de 600% des prélèvements à l’export, pour relancer les filières cacao-café

Investir au Cameroun Vendredi le 17 Octobre 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Afin de mobiliser les 600 milliards de francs Cfa nécessaires pour le financement du plan de relance des filières cacao-café sur la période 2015-2020, plan adopté par le gouvernement camerounais le 30 septembre 2014, il est envisagé, apprend-on de sources proches du dossier, d’augmenter de 600% les prélèvements effectués sur les cargaisons exportées.

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En effet, selon les propositions faites par la Cellule technique de coordination et de suivi des filières cacao et café, maître d’œuvre de ce plan de relance, à partir de 2015 le prélèvement sur le Kg de cacao et de café à l’export devrait passer de 25 francs Cfa (25 000 FCfa la tonne) à 150 francs Cfa (150 000 la tonne). Ce qui correspond bien à une augmentation de 600%. «Mais on n’en est pas encore là. Il faut préalablement réaliser une étude de faisabilité», précise une source autorisée.

Mais en attendant, des voix s’élèvent déjà au sein des filières pour contester cette mesure envisagée par la Cellule technique, option que des opérateurs considèrent comme une reculade par rapport aux avancées notables enregistrées jusqu’ici. «L’Interprofession cacao-café, en think tank des filières, a tiré la sonnette d’alarme sur cette mesure qui sera impopulaire. Car, elle va installer une rente pour les fonctionnaires, grâce au travail des producteurs. Qu’on arrête de ponctionner les revenus des producteurs pour résoudre tous les problèmes de la filière cacao-café», souffle un expert des deux filières.

«Selon les accords de Maputo ratifiés par le Cameroun, 10% du budget national doit être alloué à l’agriculture (seulement 3% du budget actuel est consacré à ce secteur, Ndlr). Si c’est le cas, ce problème sera résolu», poursuit la même source, qui fait remarquer que pour booster la production du manioc, du sorgho et du maïs au Cameroun, le gouvernement a récemment sollicité et obtenu un financement de 50 milliards de francs Cfa de la banque mondiale. «Pourquoi ne ferait-on pas la même chose pour les filières cacao-café ?» interroge-t-il.

Pour rappel, le plan de relance sus évoqué vise à porter la production nationale de cacao à 600 000 tonnes à l’horizon 2020, contre un peu plus de 206 000 tonnes au cours de la dernière campagne. Sur la même période, le pays vise une production de 150 000 tonnes pour le café robusta (contre 14 724 tonnes lors de la dernière campagne) et 35 000 tonnes pour le café arabica (contre 2 553 tonnes actuellement).

Brice R. Mbodiam

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