Présidentielle 2011. Cameroun / Présidentielle 2011 : Biya prudent ! L’opposition dénonce une fraude et rêve d’une crise à l’ivoirienne

L intelligent d'Abidjan Vendredi le 14 Octobre 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les Camerounais sont allés aux urnes le dimanche 9 octobre 2011 pour élire leur prochain président de la République.

ADS

 

Le vote ne présente pas de grands enjeux car le Rassemblement Démocratique du Peuple
Camerounais (Rdpc) du Président Paul Biya est sûr de l`emporter. Sur la base de récentes
modifications de la Constitution camerounaise, aucune tendance provisoire du scrutin ne sera communiquée et les résultats définitifs qui seront rendus publics par la Cour Suprême de justice agissant en lieu et place du Conseil constitutionnel non encore mis en place ne seront pas connus dans l`immédiat. Si le Président Biya reste prudent sur sa victoire, l’opposition crie déjà à la fraude. Et n’entend pas se laisser faire.

Une opposition qui dénonce avec pertinence…

Le SDF par exemple a dénoncé une cacophonie totale. Certains bureaux ont ouvert avec du retard.
En plus, il y a des votes multiples par endroits. On nous a signalé un bureau dans une commune du sud-ouest du pays où il n`y a que les bulletins de vote du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, parti du président Paul Biya, a informé Joshua Osih, un des vice-présidents de ce parti.

Le MANIDEM d’Annicet Ekane a pour sa part parlé de simulacre. De nombreux Kamerunais n’ont pas pu accomplir leur devoir citoyen sur tout le territoire national à cause des manquements d’ELECAM que nous avons toujours décriés. Des cas de votes multiples et de corruption des électeurs ont été enregistrés, peut-on lire dans un communiqué signé de ce parti. Le parti dénonce notamment aussi, le fait que de nombreux inscrits ont dû aller de centre de vote en centre de vote pour essayer de trouver leurs cartes d’électeur. Le taux d’abstention tant décrié se sera pleinement manifesté dans le bureau de vote du candidat-président Biya. Sur 419 personnes inscrites, seulement 89 ont effectivement voté. Des représentants des partis politiques dont ceux du MANIDEM pourtant porteurs de mandats n’ont pas pu avoir accès à des bureaux de vote dans plusieurs localités, dénonce encore le communiqué du MANIDEM. L’opposition rêve déjà d’une crise à l’ivoirienne pour
faire partir Paul Biya qu’elle dénonce déjà avant les résultats de n’avoir pas gagné cette présidentielle naturellement ou par la volonté de Dieu. Divisée, désunie et amorphe, ce n’est pas certain qu’elle inquiète l’autocrate et françafricain, Paul Biya. L’opposition camerounaise aurait pu contacter Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara qui ont réussi ensemble en Côte d’Ivoire à bouter hors du pouvoir un Laurent Gbagbo qui ne voulait pas céder le pouvoir après sa défaite dans les urnes. Le boycott d’une élection n’a jamais empêché un régime corrompu, malhonnête, dictatorial ou sale à demeurer au pouvoir et John Fru Ndi en sait quelque chose. Les absents ont tort, dit l’adage. A 78 ans, Paul Biya est assuré de l’emporter malgré les dénonciations de fraude de son opposition. Les résultats définitifs qui seront rendus publics par la Cour Suprême de justice agissant en lieu et place du Conseil
constitutionnel non encore mis en place, ne seront pas connus dans l’immédiat. Et l’opposition camerounaise qui se contente pour le moment de montrer du doigt les incidents déclarés et qui a simplement démissionné n’aura que ses yeux pour pleurer encore.

Maxime Wangué et Charles Kouassi avec Journal du Cameroun

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS