S'appuyant sur le rapport d'étapes du commissaire aux comptes de la Camair-Co publié en juillet dernier, un syndicat de transport aérien vient de commettre deux avocats, dont un international et un ancien magistrat pour diligenter une plainte a l'encontre d'Alex Van Elk, au motif de détournements de deniers publics.

ADS

S'appuyant sur le rapport d'étapes du commissaire aux comptes de la Camair-Co publié en juillet dernier, un syndicat de transport aérien vient de commettre deux avocats, dont un international et un ancien magistrat pour diligenter une plainte a l'encontre d'Alex Van Elk, au motif de détournements de deniers publics.

BIEN QU'ARRIVE à expiration, le contrat du directeur général de Camair-Co court toujours et ce, malgré un appel à candidatures lancé fort à propos par le premier ministre, par ailleurs PCA de ladite compagnie aérienne. En fait, ce dernier qui fait office de protecteur de ce directeur général aura trouvé un artifice savant pour maintenir son protégé audit poste. Artifice tenant de ce que les ?? relatives à l'appel à candidatures pour le poste de directeur général de Camair-Co, n'a toujours pas connu de dépouillement des offres y afférentes.

A la réalité, il ne pouvait en être autrement, fort de ce que mettant littéralement Alex Van Elk sous sa coupole, le premier ministre Yang Philémon ne s’est guère offusqué jusqu'ici d'analyser les différentes suggestions formulées aussi bien par divers experts que les syndicats de transport aérien, pour mettre un terme aux subventions plutôt indues qu'on continue malheureusement d'allouer à la dite compagnie aérienne. Si pour le novice cela peut participer de quelque soutien étatique visant à asseoir l'équilibre financier de Camair Co. on est pourtant loin d'un tel objectif, si l'on s'en tient aux avantages indus que s'est octroyés depuis sa nomination, Alex Van Elk.

Mais cela aussi on peut aisément le comprendre, tant de l'environnement plutôt vicieux qui lui permit d'accéder à la fonction qui est la sienne. Pourtant ce ne sera pas faute d'avoir décrié les tares de compétence du directeur général contre lesquelles s'érigèrent Adolphe Samet Bell commis pour succéder à Ngamo Flamant et les syndicats de transport aérien, en leur temps.

Mais loin d'en tenir compte, le Premier ministre par ailleurs PCA de Camair-Co accorda plutôt ses faveurs au directeur général au point que ce dernier fonda son mode opératoire, non plus sur les performances qu'attendait de lui le gouvernement, mais bien plus sur le soutien qu'il savait bénéficier de Philémon Yang. A ce titre une anecdote y afférente est suffisamment révélatrice de cet état de fait. En effet lors d'une réunion conjointe tenue le 1er décembre 2011 entre les syndicats de transport aérien et la direction générale, Alex Van Elk certainement au fait d'un remaniement ministériel s'empressa uniquement de s'enquérir du sort réservé à son protecteur (Le Premier Ministre).

Plus qu'une simple boutade, il s'agissait en fait pour lui de s'assurer qu'il continuerait à bénéficier de ses soutiens et singulièrement des subventions indues qui lui étaient versées par le gouvernement si d'aventure son maintien comme PM était confirmé. Et quand ledit maintien fut confirmé on comprend après coup pourquoi il esquissa un large sourire.

Au-delà du sourire l'enjeu véritable attaché au maintien de Philémon Yang est inhérent à la perpétuation de la subvention d’équilibre qui, pour l'exercice en cours est évalué à la somme de FCFA 19 milliards. Une somme largement engloutie dans les avantages indus d'Alex Van Elk tant au plan salarial qu'en ce qui concerne la prétendue prime de participation à laquelle il ne saurait pourtant apporter de justificatif probant. Au total en quelques 32 mois de fonction, il aura spolié l’Etat camerounais pas moins de la somme de FCFA 213 280 000, non comptées les prétendues primes de représentation.

Toutes choses qui ont indubitablement fondé le syndicat évoqué plus haut à commettre les deux avocats pour assigner Alex Van Elk en justice pour détournements de deniers publics. Mais autant ce dernier peutt toujours arguer quelque légitimité de ses prétentions salariales indues autant il est malheureusement rattrapé par les manœuvres le maintenant au poste de directeur général intérimaire de la Camair.

ADS