Cameroun - Economie. Bolloré conteste une décision du gouvernement et refuse de payer une amende de 25 millions de FCFA

Boris BERTOLT | Mutations Lundi le 07 Mai 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L'entreprise accusée de pollution au large des côtes camerounaises, refuse de payer une amende de 25 millions de FCFA.

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Une crise semble aujourd'hui ouverte entre le gouvernement de la République du Cameroun et le groupe Bolloré Africa Logistics. Au cœur de la guéguerre les activités de l'entreprise aux larges des côtes du Cameroun, notamment au port autonome de Douala. Le 17 avril 2012, le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune a publié un communique du ministère de l'Environnement, de la Protection de la nature et du développement durable concernant 139 sociétés, à qui des amendes de 500 000 à 25 millions de francs Cfa ont été infligées pour diverses fautes, dont la pollution.

Ces amendes font suite aux inspections et contrôles effectués par la brigade nationale et les brigades régionales des inspections environnementales. Il ressort de ce communiqué que le «navire Mv Swift-Split Panama» et "Navire Mv Swift-Split Panama Batture Africa Logitics" écopent conjointement d'une amende de 25 millions de francs Cfa pour «pollution des eaux du fleuve Wouri par déversement hydrocarbures»

Du côté de la multinationale, la décision du gouvernement camerounais est contestée. Dans un communiqué rendu par Christophe Pujalte, directeur général de Bolloré Africa Logistics Cameroun, le groupe affirme que «L'amende d'un montant de 25 millions de FCFA est imposée au navire (MV Swift-Split Panama) et non à la Socopao (filiale de Bolloré Africa Logistics)», «Elle a été infligée à l’armateur hongrois conformément aux dispositions communautaires de marchande de la Cemac (Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale) en matière de pollution», souligne la note.

Ce que le directeur général n'explique pas dans sa réaction, c'est la présence de son entreprise sur la liste des 139 entreprises menacées de traduction par le gouvernement devant les juridictions territorialement compétentes en cas de contravention. Car si en 38 ème position apparaît clairement le navire «navire Mv Swift-Split Panama», juste derrière figure «Navire Mv Swift-Split Panama Bolloré Africa Logistics», Pour le groupe, selon les textes en vigueur en zone Cemac «seul le navire endosse la responsabilité et non le consignataire en cas de pollution», souligne le communiqué de Bolloré Africa Logistic, qui précise par ailleurs que Socopao était «consignataire» du navire en question au port de Douala.

Ce n’est pas la première fois que la multinationale française est accusée d'atteinte à l'environnement. Récemment, Sherpa, une association de juristes et d'avocats défendant «les populations victimes de crimes économiques» s'est associée à un organisme catholique allemand, Misereor, et à deux organisations camerounaises de défense de l'environnement, le Ced et Focarfe, pour enquêter sur les conditions de vie et de travail dans les plantations de la Socapalm, premier producteur d'huile de palme au Cameroun, Les investigations de Sherpa et de ses associés confirment, des «atteintes à l'environnement», «manquements aux normes fondamentales du travail», «flagrant pour les populations locales», Une plainte a été déposée contre le croupe Bolloré en France.


 

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