Cameroun - Communication. Bibi Ngota plonge le Cameroun dans le classement

Mutations Jeudi le 30 Décembre 2010 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le 22 avril 2010 dès les premières heures de la matinée le monde entier apprenait la triste nouvelle.

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Et de fait  Ngota Ngota Cyrille Germain, plus connu sous le nom de Bibi Ngota était décédé dans la nuit du 21 au 22 avril 2010, à la prison centrale de Kondengui. Le directeur de publication du journal «Cameroun Express» était détenu en compagnie de Serge Sabouang, le directeur de publication du bimensuel «La Nation», Robert Mintya Meka le directeur de publication de «Le Devoir » pour une affaire de détention d'un document confidentiel qui serait un faux.
Hervé Nko'o, reporter de l'hebdomadaire Bebela, le 4ème journaliste concerné par cette affaire, lui avait filé à l'anglaise. Sur les circonstances de la mort du journaliste camerounais et qui feront les gorges chaudes on n'en saura pas trop dans l'immédiat sauf que dans la matinée du 22 avril 2010, Jean-Bosco Tchoubet, le promoteur de la radio Tbc a été autorisé à entrer dans la prison centrale de Kondengui pour y récupérer le corps de Bibi Ngota. Pendant ce temps, des dizaines d'autres journalistes l'attendaient à l'entrée de la prison. Le corps, emballé dans un drap a ensuite été conduit à la morgue du Centre hospitalier universitaire (Chu) et c'est à ce moment que les draps ont été ouverts et que les journalistes présents ont pu constater qu'il ne présentait pas de traces de torture physique. Toutefois, selon les témoignages de ses proches, il souffrait d'hypertension artérielle et d'une hernie, et n'aurait pas eu l'autorisation de sortie pour se soigner.

Le document à l'origine de cette affaire serait un document confidentiel impliquant Laurent Esso, le secrétaire général de la présidence de la République (SG/PR). Ce document qui serait daté du 20 juin 2008 serait « une instruction donnée par M. Esso à l'administrateur - directeur général de la Société nationale des hydrocarbures (SNH), Adolphe Moudiki, de payer une commission globale de 1,342 milliard FCfa à MM. Dooh Collins, Antoine Bikoro Alo'o et Dayas Mounouné, respectivement consultant, directeurs généraux du Chantier naval et du Port autonome de Douala, la métropole économique.
Cette somme représente des «frais de commission» dans le cadre de l'acquisition d'un bateau-hôtel par la SNH, dont le président du conseil d'administration n'est autre que le SG/PR, selon le correspondant de l'agence de presse APA, qui disait détenir une copie dudit document.
Il s'agit d'un bateau hôtel dénommé « Rio Del Rey », actuellement affecté au Bir Delta, l'unité armée créée pour sécuriser la zone de Bakassi. Ce bateau a été acquis selon Snh info, à 17 milliards de Fcfa à la Turquie. Il se disait que ces journalistes auraient tenté d'extorquer de l'argent à Laurent Esso en échange de leur silence. Les journalistes disaient plutôt avoir essayé de rencontrer Laurent Esso uniquement pour recouper l'information.

Mais Laurent Esso, par ailleurs président du conseil d'administration de la Snh, qui ne reconnaissait pas avoir signé ce document, a plutôt porté plainte pour « faux, usage de faux et imitation de signature de hauts responsables. Les journalistes concernés par cette affaire avaient déjà été gardés et entendus à la Dgre avant d'être embastillés. Lors des obsèques le 9 mai 2010 à Mengale de Ngota Ngota Cyrille Germain- il était  né le 25 janvier 1971 et  père de deux enfants, le  chef de famille, Emmanuel Ngota Essiane, a affirmé ne pas vouloir entretenir la polémique autour des circonstances troubles de la mort de Bibi Ngota. Préférant s'en référer aux saintes écritures, il a mis la mort de son neveu et fils Yekombo sur le dos de la volonté de Dieu.
Des propos qui n'ont pas reçu l'assentiment de Jean Bosco Tchoubet, promoteur de TBC radio et époux d'une parente du défunt. Dans son allocution, celui qui est également l'époux de la sœur du de cujus a demandé que justice soit faite sur une affaire qui n'aurait jamais dû avoir lieu. "Laurent Esso a simplement voulu démontrer qu'il était tout puissant lorsque des gens ont humblement sollicité son avis", a éructé le directeur de publication de la Révélation.

FBB

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