Au cœur de la colère : la décision de retarder la libération des internationaux africains par leurs clubs, finalement fixée au 15 décembre 2025, au lieu du 8 décembre prévu initialement. Une reculade qui vient après de longues pressions exercées par les clubs européens, l’UEFA et les ligues nationales, soucieux de conserver leurs joueurs durant une période ultra-dense de la saison : fêtes de fin d’année, chocs de championnat, Boxing Day en Premier League…
“Une honte” : Le Roy accuse Infantino de double discours
Pour Claude Le Roy, la manœuvre est claire : Gianni Infantino veut ménager l’Afrique tout en cédant systématiquement aux demandes des puissances européennes.
Il dénonce un “double discours” devenu insupportable :
- d’un côté, le président de la FIFA multiplie les déclarations grandiloquentes sur son attachement au continent africain ;
- de l’autre, il “agresse, torpille et ridiculise” ce même continent lorsque les intérêts européens entrent en jeu.
Pour le technicien, cette décision tardive est tout simplement “une honte”, révélatrice du peu d’estime accordée à l’Afrique au sein des instances mondiales. Selon lui, Infantino “fait semblant d’être un ami de l’Afrique” mais ne pèse jamais tout son poids pour défendre véritablement ses intérêts.
Fédérations africaines pénalisées : stages annulés, frais non remboursés
Si les clubs européens savourent une victoire nette, l’impact est beaucoup plus lourd pour les fédérations africaines. Plusieurs avaient déjà engagé des dépenses importantes pour :
- réserver des stages dès le 8 décembre,
- affréter des vols,
- organiser des matchs amicaux,
- mobiliser leurs infrastructures locales.
Avec le report, ces frais risquent de ne jamais être remboursés, plongeant certaines fédérations dans une véritable impasse logistique et financière à seulement quelques jours du début de la compétition (21 décembre 2025 – 18 janvier 2026).
Une annonce officielle imminente
La FIFA devrait officialiser la décision dans les tout prochains jours. Mais dans les coulisses du football africain, la colère gronde déjà. Et la sortie fracassante de Claude Le Roy pourrait bien faire écho à un ressentiment plus large : celui d’un continent qui refuse d’être constamment relégué au second plan.
Claude Le Roy Slams Infantino: “A Shameful Decision That Humiliates Africa”
French coach Claude Le Roy has launched a blistering attack on FIFA president Gianni Infantino following the decision to delay the release of African internationals ahead of the 2025 Africa Cup of Nations (AFCON).
Speaking through the AFP, Le Roy accused Infantino of using “political strategies” to keep Africa on his side while consistently failing to defend the continent’s interests. For him, the move is nothing short of “a shame”, exposing what he calls a double standard: big speeches about supporting the Global South, contrasted with actions that “undermine, weaken and ridicule” Africa.
FIFA bows to European pressure
Initially, players were supposed to join their national teams on 8 December 2025. But after weeks of tensions with European clubs, UEFA and national leagues, FIFA is preparing to push the release date to 15 December.
European clubs gain crucial extra days during a busy part of the season (holiday fixtures, domestic clashes, Boxing Day). But for many African federations, the consequences are disastrous: training camps, flights, and friendly matches scheduled from 8 December may now be wasted expenses with little chance of reimbursement.
Le Roy: Infantino “pretends to be Africa’s friend”
Le Roy openly accuses Infantino of playing both sides—publicly praising Africa while repeatedly yielding to European interests.
The frustration echoes a growing sentiment across the continent: Africa deserves respect, not convenience-based management.
FIFA is expected to release an official announcement in the coming days.
CAN 2025, Claude Le Roy, Gianni Infantino, FIFA, football africain, libération des joueurs, clubs européens, calendriers internationaux, UEFA, sélections africaines, polémique CAN, Afrique football, équipes nationales, AFCON 2025, tensions FIFA Afrique
Lucien ABEMBE