C’est l’épilogue d’un feuilleton tumultueux qui a divisé le football camerounais. L’annonce était dans l’air depuis des semaines, elle est maintenant officielle et brutale : Marc Brys n’est plus le sélectionneur des Lions Indomptables. Le technicien belge a confirmé lui-même son départ à VTM NIEUWS, mettant fin à une aventure chaotique marquée par des « luttes intestines », des « ingérences politiques » et une guerre de pouvoir sans merci avec le président de la FECAFOOT, Samuel Eto’o.



Le point de non-retour a été atteint mardi soir, avec la publication surprenante de la liste pour la Coupe d’Afrique des Nations 2026… sans son nom. À la place, un autre entraîneur, choisi par Eto’o, était nommé. Un camouflet public et un acte de défiance qui ont scellé le destin de Brys.

« Un concurrent trop redoutable pour lui » : Les accusations de Brys

Dans des déclarations aussi rares qu’explosives, Marc Brys n’a pas mâché ses mots pour décrire l’enfer de ses 18 mois à la tête des Lions. Dès son arrivée, le ton était donné, selon lui : « L’objectif d’Eto’o a toujours été de me destituer au plus vite. Dès la première minute, il m’a insulté et j’ai réagi. J’étais un concurrent trop redoutable pour lui. »



Une relation toxique installée, faite de rapports de force permanents et de manœuvres d’obstruction. Brys, qui avait pourtant maintenu jusqu’au bout qu’il était toujours le sélectionneur en titre, avoue s’être senti « complètement mis à l’écart » par la décision unilatérale de la Fédération.

« Trop de négativité » : Le constat d’échec d’une ère chaotique

Épuisé par ce climat invivable, le technicien de 62 ans a finalement tiré un trait. « J’ai d’autres ambitions que d’être constamment en position de force. C’est trop agressif, trop malhonnête », a-t-il lâché, résumant son sentiment d’impuissance face à un système qu’il juge vicié.



Son bilan ? Une « excellente leçon » de management, mais une expérience qu’il ne souhaite à personne sur la durée. « J’en ai assez. Il y a trop de négativité pour que ça fonctionne bien », a-t-il conclu, amer.

Et maintenant ? L’ombre d’Eto’o plane sur une nouvelle ère

Ce départ acte la victoire apparente de Samuel Eto’o dans cette bataille d’influence qui a paralysé la sélection. La FECAFOOT tourne la page Brys, marquée par le scandale et l’instabilité, pour entamer une nouvelle ère sous l’égide d’un coach choisi par son président.



Mais les questions demeurent, lourdes : comment reconstruire une équipe nationale dans la sérénité après une telle tempête ? La « négativité » dénoncée par Brys s’est-elle évaporée avec son départ ? Une chose est sûre, le chapitre Brys se referme sur une des périodes les plus agitées et controversées de l’histoire récente des Lions Indomptables, laissant un goût d’inachevé et un besoin urgent d’apaisement.

 

Marc Brys slams the door: "Too aggressive, too dishonest" – The explosive account of the Lions' dismissal

After 18 months of open war with Samuel Eto'o, the Belgian manager officially leaves Cameroon. In an exclusive interview, he reveals a climate "of negativity" and insults from "the first minute".



It is the epilogue of a tumultuous saga that divided Cameroonian football. The announcement had been in the air for weeks; it is now official and brutal: Marc Brys is no longer the manager of the Indomitable Lions. The Belgian technician confirmed his departure himself to VTM NIEUWS, ending a chaotic adventure marked by "internal struggles", "political interference", and a merciless power struggle with FECAFOOT president Samuel Eto'o.



The point of no return was reached on Tuesday evening, with the surprising publication of the squad for the 2026 Africa Cup of Nations… without his name. In his place, another coach, chosen by Eto'o, was appointed. A public snub and an act of defiance that sealed Brys's fate.



"A competitor too formidable for him": Brys's Accusations



In statements as rare as they are explosive, Marc Brys did not mince his words to describe the hell of his 18 months at the helm of the Lions. From the very start, the tone was set, according to him: "Eto'o's goal was always to remove me as quickly as possible. From the first minute, he insulted me and I reacted. I was a competitor too formidable for him."



A toxic relationship established, made of constant power struggles and obstructive maneuvers. Brys, who had until the end maintained that he was still the head coach, admits he felt "completely sidelined" by the Federation's unilateral decision.



"Too much negativity": The failure assessment of a chaotic era



Exhausted by this unlivable climate, the 62-year-old technician has finally drawn a line. "I have other ambitions than being constantly in a position of strength. It's too aggressive, too dishonest," he stated, summarizing his feeling of powerlessness in the face of a system he deems flawed.



His verdict? An "excellent lesson" in management, but an experience he wouldn't wish on anyone for the long term. "I've had enough. There is too much negativity for it to work well," he concluded, bitter.



And now? Eto'o's shadow looms over a new era



This departure marks the apparent victory of Samuel Eto'o in this battle of influence that paralyzed the national team. FECAFOOT turns the page on the Brys era, marked by scandal and instability, to begin a new era under a coach chosen by its president.



But heavy questions remain: how to rebuild a national team in serenity after such a storm? Has the "negativity" denounced by Brys evaporated with his departure? One thing is certain: the Brys chapter closes on one of the most agitated and controversial periods in the recent history of the Indomitable Lions, leaving a taste of the unfinished and an urgent need for appeasement.

 

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Lucien ABEMBE