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Lutte contre lâimpunité au Burundi : en progrès mais du travail reste à faire, selon un expert
NEW YORK, USA, le 30 Juin 2022-/African Media Agency (AMA)/-Les « efforts notables observés » ces derniers mois ne doivent pas faire oublier lâampleur des chantiers de la lutte contre lâimpunité au Burundi, a décrit mercredi le nouvel expert indépendant onusien lors de sa première présentation orale devant le Conseil des droits de lâhomme de lâONU.
Sâil a salué les progrès dans le domaine des droits de lâhomme, ceux-ci ne doivent pas « dissimuler lâampleur du travail restant à accomplir dans le domaine de la lutte contre lâimpunité », a déclaré à Genève Fortuné Gaetan Zongo, le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de lâhomme au Burundi.
Les autres chantiers portent sur « le renforcement des institutions notamment le secteur de la justice, la police et lâarmée, dans lâexercice des libertés publiques, de lâélargissement de lâespace démocratique à travers une participation effective et efficace de la société civile et des médias ».
Il a toutefois salué les « efforts notables » observés au Burundi notamment, la réouverture vers les acteurs internationaux et sous-régionaux, le renforcement des attributions du Conseil Supérieur de la Magistrature ou la réouverture de certains médias.
Il a aussi rappelé la grâce accordée par le Président de la République du Burundi, Ãvariste Ndayishimiye, à environ 5.255 personnes détenues, ainsi que les récentes libérations des professionnels des médias et des organisations de la société civile.
Une situation actuelle pas « statique, mais dynamique »
« Ces progrès nous confortent dans la conviction que des voies de collaboration, de consensus peuvent être efficaces », a-t-il détaillé, relevant que la situation actuelle dans le domaine des droits de lâhomme au Burundi nâest pas « statique, mais dynamique ». Une façon de souligner que Bujumbura « devrait à un moment donné quitter lâagenda du Conseil des droits de lâhomme ».
« Mieux, le Burundi nâest pas le seul pays avec des défis relatifs aux droits de lâhomme », a ajouté M. Zongo. Dans le même schéma, il est aussi nécessaire de prendre en compte les défis soulevés afin dây apporter des correctifs. A cet égard, il sâest dit conscient de la nécessité de lâétablissement « dâun dialogue franc », restant convaincu de lâopportunité et de la pertinence de lâadage africain : « La langue et les dents sont obligés de cohabiter quand bien même de temps en temps des conflits peuvent naitre entre eux, les dents mordent à diverses occasions la langue ».
Plus largement, lâexpert a affiché sa détermination à soutenir le processus de réconciliation si cher au Burundi. Pour ce faire, il estime quâil faut donner au Burundi « toutes les chances de réussir pour lâintérêt des burundais et des burundaises ».
Pour celui qui a été nommé en avril dernier, son mandat dâexpert est à cet effet placer « sous le prisme dâun dialogue constructif entre tous les acteurs » et « sous le signe de la collaboration, de la recherche du consensus avec les autorités du Burundi et ses partenaires, ce dâautant plus que les droits de lâhomme sont lâune des seules références universelles capable de jeter des ponts entre tous les acteurs ».
Pour le Burundi, la création de mécanismes spéciaux est contre-productif
« Mais une réconciliation durable exige – aussi – le respect des droits de lâhomme », a conclu le Rapporteur spécial sur le Burundi.
Pour sa part, la délégation burundaise a rappelé les « énormes avancées » dans le domaine de la bonne gouvernance, de la justice sociale, de la liberté dâexpression, de la presse, de la promotion des droits socio-économiques, de lâhumanitaire, des droits civils et politiques et dans le domaine de la réconciliation nationale. Bujumbura encourage ainsi le Conseil et la communauté internationale à faire preuve de neutralité et dâobjectivité dans leur responsabilité de renforcer la promotion des droits de lâhomme dans le monde.
« Toute tendance à singulariser le Burundi en lui collant des mécanismes spéciaux en matière des droits de lâhomme, est tout simplement contre-productif », a fait valoir la délégation burundaise, exhortant le Conseil à « mettre un terme au mandat du Rapporteur spécial, qui a un agenda géopolitique et qui nâa même pas été consenti avec les autorités burundaises ». Pour Bujumbura, la protection des droits humains dans le pays passe « impérativement par la coopération, le dialogue, lâassistance technique, et le renforcement des capacités des mécanismes nationaux Åuvrant dans le domaine des droits de lâhomme ».
Distribué par  African Media Agency pour Onu Info.
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