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Malgré une baisse apparente des chiffres, les autorités et l'UNICEF redoutent une aggravation de l'épidémie avec la saison des pluies. Un appel à l'aide internationale est lancé.
Une épidémie de choléra secoue le Nigeria. Depuis le début de l'année 2025, le pays fait face à une crise sanitaire d'ampleur, avec un bilan provisoire qui alerte la communauté internationale. Selon le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), plus de 10 000 cas suspects et 244 décès ont été enregistrés, plaçant la population infantile dans une situation de vulnérabilité extrême.
Les chiffres, arrêtés au 14 septembre, sont glaçants : 10 353 cas présumés ont été recensés dans 37 États du pays, avec un taux de létalité de 2,4%. La tragédie frappe particulièrement les foyers. « Depuis le début de l’année, les enfants de moins de 5 ans sont les plus touchés, suivis par ceux âgés de 5 à 14 ans », a indiqué l'UNICEF, soulignant le lourd tribut payé par les plus jeunes.
Si les données montrent une baisse de l'incidence (-8%) et de la mortalité (-39%) par rapport à la même période de 2024, les autorités sanitaires nigérianes restent sur le qui-vive. La saison des pluies, qui s'intensifie, fait craindre une recrudescence dramatique des cas, notamment dans les zones exposées aux inondations où l'accès à l'eau potable se raréfie.
Face à cette menace imminente, le Centre nigérian de contrôle et de prévention des maladies (NCDC) a tiré la sonnette d'alarme. Il appelle à la mise en place de mesures urgentes pour renforcer l'accès à l'eau potable, l'assainissement et l'hygiène (WASH), améliorer la surveillance épidémiologique et parer à toute escalade avec des dispositifs de réponse rapide.
En première ligne, l'UNICEF a déjà déployé des actions de santé publique dans quatre États, atteignant plus de 3,1 millions de personnes. L'organisation ne compte pas s'arrêter là et prévoit de venir en aide à un million de personnes supplémentaires, dont de nombreux enfants. Un effort humanitaire qui a un coût : 7,6 millions de dollars sont nécessaires pour financer ces opérations vitales.
Cette crise nigériane s'inscrit dans un contexte régional et mondial préoccupant. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) rapporte que, durant les huit premiers mois de 2025, 32 pays ont déclaré des flambées de choléra, avec un bilan global de 462 890 cas et 5 869 décès.
Le choléra, infection diarrhéique aiguë et particulièrement dangereuse causée par l'ingestion d'eau ou d'aliments contaminés, reste une menace mortelle, surtout sans un accès aux soins et à l'hygiène de base. La course contre la montre est engagée au Nigeria pour éviter que le bilan déjà lourd ne s'alourdisse encore.
Despite an apparent decrease in numbers, authorities and UNICEF fear a worsening of the epidemic with the rainy season. A call for international help is launched.
A cholera outbreak is shaking Nigeria. Since the start of 2025, the country has been facing a major health crisis, with a provisional toll alerting the international community. According to the United Nations Children's Fund (UNICEF), over 10,000 suspected cases and 244 deaths have been recorded, placing the child population in an extremely vulnerable situation.
The figures, as of September 14, are chilling: 10,353 suspected cases have been reported in 37 states of the country, with a fatality rate of 2.4%. The tragedy hits households particularly hard. "Since the beginning of the year, children under 5 are the most affected, followed by those aged 5 to 14," UNICEF stated, highlighting the heavy toll paid by the youngest.
While the data shows a decrease in incidence (-8%) and mortality (-39%) compared to the same period in 2024, Nigerian health authorities remain vigilant. The intensifying rainy season raises fears of a dramatic resurgence of cases, especially in flood-prone areas where access to clean water becomes scarce.
Faced with this imminent threat, the Nigeria Centre for Disease Control and Prevention (NCDC) has sounded the alarm. It calls for urgent measures to strengthen access to water, sanitation, and hygiene (WASH), improve epidemiological surveillance, and prepare for any escalation with rapid response mechanisms.
On the frontline, UNICEF has already deployed public health actions in four states, reaching over 3.1 million people. The organization plans to do more and aims to support an additional one million people, including many children. A humanitarian effort that comes at a cost: $7.6 million is needed to fund these vital operations.
This Nigerian crisis occurs within a concerning regional and global context. The World Health Organization (WHO) reports that during the first eight months of 2025, 32 countries reported cholera outbreaks, with a global tally of 462,890 cases and 5,869 deaths.
Cholera, an acute and particularly dangerous diarrheal infection caused by ingesting contaminated water or food, remains a deadly threat, especially without access to basic care and hygiene. A race against time is underway in Nigeria to prevent the already heavy toll from rising further.
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Moussa Nassourou
cameroun24.net Jeudi le 02 Octobre 2025
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