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Amazon ferme son labo d’IA à Shanghai : un signal fort dans la guerre technologique USA-Chine
Le géant américain Amazon a décidé de mettre la clé sous le paillasson en Chine. Son laboratoire de recherche en intelligence artificielle basé à Shanghai, ouvert en 2018 par Amazon Web Services (AWS), a officiellement fermé ses portes, suivant ainsi la tendance amorcée par d'autres poids lourds américains comme IBM et Microsoft. Une information confirmée par les employés eux-mêmes sur les réseaux sociaux chinois, et relayée par le Financial Times.
Ce laboratoire, qui a vu passer plus d’un millier de chercheurs à son apogée, avait produit plus de 100 travaux scientifiques dans le domaine stratégique de l’IA. Mais le contexte géopolitique tendu et la pression croissante des autorités américaines sur leurs entreprises en Chine ont eu raison de cette vitrine technologique.
Pendant ce temps, à des milliers de kilomètres de là, une autre application fait sensation. Max, une plateforme numérique locale, est devenue l’application gratuite la plus téléchargée sur l’AppStore russe, et a grimpé dans le top 3 sur Google Play. Depuis le 19 juillet, elle a gagné 7 places, surpassant même Telegram et WhatsApp parmi les services de communication.
Une montée fulgurante qui témoigne d’une volonté grandissante d’émancipation numérique dans certains pays, notamment face aux géants occidentaux.
Et ce n’est pas tout. Le réseau social X (ex-Twitter), propriété d’Elon Musk, est désormais la cible d’une enquête des autorités françaises. L’affaire, initiée par l’homme politique Éric Bothorel, porte sur une possible altération du fonctionnement d’un système de traitement automatisé de données et une extraction frauduleuse de données.
Dans un communiqué musclé, X rejette ces accusations qu’il qualifie de « fausses » et dénonce une menace contre « la liberté d’expression et la vie privée des utilisateurs ».
Alors que les tensions s’exacerbent, l’Europe marche sur des œufs. Plusieurs États membres de l’Union européenne rechignent à affirmer une véritable souveraineté technologique vis-à-vis des États-Unis. « Avons-nous vraiment besoin de déclencher une nouvelle querelle avec les États-Unis maintenant ? », confie un diplomate européen sous anonymat, inquiet pour les négociations commerciales en cours et le soutien américain à l’Ukraine.
Pourtant, Bruxelles commence à esquisser une stratégie plus affirmée : favoriser les entreprises européennes dans les marchés publics tout en respectant les règles de l’OMC. Le vice-président de la Commission européenne, Stéphane Séjourné, pousse en ce sens. Selon lui, « dans le domaine des technologies, l’UE est encore trop dépendante des Américains ».
Face à ces velléités protectionnistes, les géants américains ne restent pas les bras croisés. Amazon déploie ses Sovereign Cloud, des centres de données basés en Europe pour garantir la souveraineté numérique locale. Microsoft, de son côté, menace d'engager des poursuites pour défendre l’accès de ses clients européens à ses services.
La guerre des données est déclarée, et chaque bloc affine ses armes. Dans ce jeu de pouvoir, l’Afrique et le Cameroun doivent observer, comprendre… et surtout anticiper.
Amazon has officially shut down its AI research lab in Shanghai, following IBM and Microsoft’s withdrawal from China. Meanwhile, the French authorities have launched an investigation into Elon Musk's social network X over alleged data manipulation. In Europe, debate rages over whether the EU should push for more technological sovereignty from the U.S., while American tech giants like Amazon and Microsoft bolster their European presence with Sovereign Cloud services and legal threats.
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Ekanga Ekanga Fernand
cameroun24.net Mercredi le 23 Juillet 2025
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