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RDC . RDC : Les médias interdits d'évoquer Joseph Kabila et le PPRD – Le CSAC justifie une mesure «anti-subversion»

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) interdit aux médias congolais de mentionner l’ancien président Joseph Kabila et son parti, le PPRD. Une décision controversée, justifiée par la lutte contre la «subversion», alors que Kabila est accusé de soutenir la rébellion du M23, a appris cameroun24.

La liberté de la presse en République démocratique du Congo (RDC) vient de subir un nouveau coup dur. Le Conseil supérieur de l’amp-audiovisuel et de la communication (CSAC) a émis une directive interdisant formellement aux médias de mentionner l’ancien président Joseph Kabila (2001-2019) ou de relayer les activités de son parti, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD).

Christian Bosembe, président du CSAC, a défendu cette mesure en affirmant qu’il ne s’agissait pas d’une censure. "Ce n’est pas une censure. Aucun droit n’a été violé. Il ne faut pas faire de la télévision une tribune de subversion", a-t-il déclaré, cité par Radio Okapi.

Pourtant, cette décision intervient dans un contexte politique extrêmement tendu. Joseph Kabila, dont l’immunité parlementaire a été levée, est accusé par le ministre de la Justice Constant Mutamba d’être impliqué dans des "crimes de guerre, crimes contre l’humanité et massacres de civils". Plus grave encore, l’ex-chef de l’État est soupçonné de soutenir le Mouvement du 23 mars (M23), une rébellion active dans l’est du pays et soutenue par le Rwanda.

Ces derniers jours, Kabila a effectué une visite remarquée à Goma, une ville sous contrôle rebelle, où il a multiplié les rencontres avec des forces antigouvernementales et des représentants sociaux. Une couverture médiatique qui aurait précipité la décision du CSAC.

Un silence imposé, une rébellion qui s’étend

Le M23, né en 2012 d’une scission du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), reproche à Kinshasa de ne pas avoir respecté les accords de paix de 2009. Depuis fin 2021, avec l’appui rwandais, le groupe a conquis d’importants territoires dans le Nord-Kivu, exacerbant les tensions régionales.

En bâillonnant les médias sur Kabila et le PPRD, les autorités congolaises cherchent-elles à étouffer un sujet explosif ? Ou s’agit-il d’une mesure légitime pour prévenir la propagande rebelle ? Dans un pays où la liberté d’expression reste fragile, la ligne entre sécurité nationale et répression politique semble de plus en plus floue.

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DRC: Media Banned from Mentioning Joseph Kabila and PPRD – CSAC Defends "Anti-Subversion" Measure

The Superior Council of Audiovisual and Communication (CSAC) has banned Congolese media from covering former President Joseph Kabila and his political party, the PPRD. A controversial decision justified as a fight against "subversion," as Kabila faces accusations of backing the M23 rebellion.

 Press freedom in the Democratic Republic of Congo (DRC) has suffered another blow. The Superior Council of Audiovisual and Communication (CSAC) has issued a directive formally prohibiting media from mentioning former President Joseph Kabila (2001-2019) or reporting on the activities of his party, the People’s Party for Reconstruction and Democracy (PPRD).

Christian Bosembe,
head of the CSAC, defended the measure, insisting it was not censorship. "This is not censorship. No rights have been violated. We must not turn television into a platform for subversion," he told Radio Okapi.

However, the decision comes amid heightened political tensions. Joseph Kabila, whose parliamentary immunity was lifted, is accused by Justice Minister Constant Mutamba of involvement in "war crimes, crimes against humanity, and civilian massacres." More critically, the ex-president is suspected of supporting the March 23 Movement (M23), a Rwanda-backed rebel group active in the country’s east.

In recent days, Kabila made a high-profile visit to Goma, a rebel-held city, where he held meetings with anti-government forces and civil society representatives. The extensive media coverage appears to have triggered the CSAC’s crackdown.

A Gagged Press, a Spreading Rebellion

The M23, formed in 2012 by breakaway members of the National Congress for the Defense of the People (CNDP), accuses Kinshasa of failing to implement the 2009 peace agreements. Since late 2021, with Rwandan support, the group has seized swathes of territory in North Kivu, escalating regional tensions.

By silencing media coverage of Kabila and the PPRD, are Congolese authorities suppressing a dangerous narrative? Or is this a legitimate move to curb rebel propaganda? In a country where free speech remains fragile, the line between national security and political repression grows increasingly thin.

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Didier Cebas K.

cameroun24.net Vendredi le 06 Juin 2025

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