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À moins d’une semaine de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, le scientifique camerounais Dr Ernest Simo, basé aux États-Unis, a publié une lettre ouverte poignante adressée aux grands dirigeants du monde — parmi lesquels Donald Trump, Vladimir Poutine, Xi Jinping, Emmanuel Macron, Narendra Modi ou encore Mohammed Ben Salmane — ainsi qu’aux institutions internationales telles que l’Union africaine et le Conseil de sécurité de l’ONU.
Dans ce texte au ton grave et profondément humaniste, le Dr Simo appelle à une prise de conscience mondiale sur la situation politique du Cameroun, où un chef d’État de 92 ans, au pouvoir depuis plus de quatre décennies, brigue un huitième mandat malgré une volonté populaire massive en faveur du changement.
Selon l’auteur, le régime sortant profiterait du délai légal de deux semaines avant la proclamation des résultats pour “ajuster les chiffres à son avantage”, un scénario tristement familier au Cameroun depuis les scrutins de 1992 et 2018.
“Le Conseil constitutionnel, composé uniquement de membres nommés par le président, joue à la fois le rôle d’adversaire et celui d’arbitre”, dénonce Dr Simo.
L’universitaire souligne que le Cameroun de 2025 n’est plus celui d’hier :
“La population a doublé en vingt ans. La majorité a moins de trente ans, instruite, connectée, et consciente de sa force. Elle a voté non pas par peur, mais par conviction.”
Cette jeunesse, selon lui, n’attend ni privilèges ni faveurs : seulement “une chance équitable de vivre, rêver et construire un avenir digne dans son propre pays.”
La lettre brosse un contraste saisissant entre “quelques centaines de familles vivant dans le luxe derrière des murs hauts” et “trente millions de citoyens livrés à la pauvreté, au chômage et à l’absence de services essentiels”.
Pour Dr Simo, cette fracture sociale et morale est au cœur de la crise camerounaise :
“Ceux qui détiennent le pouvoir parlent de démocratie et de progrès, mais ces mots n’ont de sens que pour eux. Pour la majorité, ils riment avec marginalisation, corruption et désespoir.”
Le scientifique illustre l’effondrement du pays par une image symbolique : celle d’une famille dont le toit en tôle s’envole au fil des années.
“Quarante-trois ans plus tard, le toit n’est plus qu’un souvenir. Des millions de familles vivent à ciel ouvert. Le ciel est désormais leur seul abri.”
L’appel de Dr Simo ne se limite pas à la compassion : il interpelle la conscience et les intérêts stratégiques du monde.
“Soutenir le peuple camerounais n’est pas un acte de charité, mais un acte de lucidité morale. Un Cameroun libre serait un partenaire économique stable, un pilier de paix régionale et un pont vers une Afrique équilibrée.”
Il conclut sa lettre par une exhortation à la solidarité internationale :
“Le moment est venu d’écouter leur voix et d’honorer leur vote. Avec votre soutien, les Camerounais se tiendront debout — non pas comme des sujets, mais comme un peuple libre.”
À travers cette lettre, le Dr Ernest Simo redonne une voix à une nation en quête de justice et d’espérance. Son message transcende la politique : il s’adresse à la conscience du monde, au nom d’un peuple “qui ne demande qu’à respirer, bâtir et appartenir à la communauté des peuples libres.”
In a powerful open letter addressed to world leaders including Donald Trump, Vladimir Putin, Xi Jinping, Emmanuel Macron, Narendra Modi, and Mohammed bin Salman, Cameroonian scientist Dr Ernest Simo calls on the international community to pay attention to what he describes as a “people’s cry for justice and dignity.”
Dr Simo warns of possible manipulation of election results following Cameroon’s October 12 presidential vote, noting that the Constitutional Council, fully appointed by the incumbent president, serves both as “referee and rival.”
He highlights the rise of a young, educated, and determined generation that voted for change, and contrasts the opulence of a few ruling families with the daily struggles of millions living in poverty.
“Supporting the Cameroonian people is not charity—it’s moral clarity,” writes Dr Simo. “A free Cameroon would be a pillar of peace and a reliable economic partner in Africa.”
He concludes:
“Let history remember that when darkness loomed, the world chose to listen to the voice of the Cameroonian people.”
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Didier Cebas K.
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