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À quelques semaines du sommet du G20 prévu à Johannesburg les 22 et 23 novembre 2025, l’Afrique du Sud place la lutte contre les inégalités mondiales au centre du débat international.
Le président Cyril Ramaphosa, recevant un rapport dirigé par le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz, a appelé à un sursaut collectif pour réduire les écarts de richesse entre le Nord et le Sud.
« Les inégalités sapent l’espoir d’un grand nombre de personnes d’accéder à une vie meilleure », a déclaré le chef de l’État sud-africain, soulignant que la flambée des prix de l’énergie et des denrées alimentaires, les tensions commerciales et l’endettement massif des pays du Sud aggravent une fracture déjà profonde.
Ce rapport, qualifié par Ramaphosa de « plan d’action pour davantage d’égalité », soutient l’objectif de la présidence sud-africaine du G20 : intégrer la question des inégalités au cœur de l’agenda mondial.
Dans un contexte marqué par la montée des tensions économiques et sociales, la déclaration politique de Doha vient renforcer cet élan. Réunis du 4 au 6 novembre 2025 au deuxième Sommet mondial pour le développement social, les États participants ont adopté un document présenté par la présidente de l’Assemblée générale de l’ONU, Annalena Baerbock.
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a rappelé l’urgence d’agir :
« Les populations continuent de faire face à la faim, à la pauvreté, aux déplacements et au chômage. Les pays en développement ne reçoivent pas le niveau de soutien dont ils ont besoin. »
Il a qualifié la Déclaration de Doha de « plan pour les populations », un moteur destiné à accélérer le développement social dans un monde fracturé.
Pendant ce temps, en Amérique latine, les tensions diplomatiques s’exacerbent : le Pérou a annoncé la rupture de ses relations diplomatiques avec le Mexique, après que l’ex-première ministre Betssy Chavez, accusée de complicité de coup d’État, a obtenu l’asile à l’ambassade mexicaine à Lima.
« Face à cet acte inamical et aux ingérences répétées du Mexique dans nos affaires intérieures, nous avons décidé de rompre nos relations diplomatiques », a déclaré le ministre péruvien des Affaires étrangères, Hugo de Zela.
Cette crise rappelle les tensions persistantes autour de l’ex-président Pedro Castillo, destitué en décembre 2022 après avoir tenté de dissoudre le Parlement.
Enfin, en Amérique du Sud, le Venezuela dénonce une nouvelle forme de « solidarité de façade » : le ministre des Affaires étrangères, Yvan Pinto Gil, accuse l’Union européenne de détourner les fonds humanitaires destinés à son pays.
« Pas un seul euro de l’aide européenne n’arrive jusqu’à notre peuple. Ces fonds restent bloqués dans des ONG européennes qui ont fait du financement international leur business », a-t-il fustigé sur sa chaîne Telegram.
Selon lui, 14,5 millions d’euros récemment annoncés ne parviendront pas au Venezuela, venant s’ajouter à une longue liste de promesses non tenues par Bruxelles.
Entre l’Afrique qui appelle à l’équité, l’ONU qui plaide pour la justice sociale, et l’Amérique latine qui dénonce les hypocrisies diplomatiques, le monde semble plus que jamais divisé par l’injustice et la défiance.
Le G20 de Johannesburg s’annonce donc comme un test décisif pour savoir si les grandes puissances oseront, enfin, mettre l’égalité au centre de leurs actes — et non plus seulement de leurs discours.
As the world prepares for the G20 Summit in Johannesburg on November 22–23, 2025, South Africa is taking a bold step: making global inequality the central theme. President Cyril Ramaphosa, receiving a report led by Nobel laureate Joseph Stiglitz, urged nations to take concrete action to bridge the gap between rich and poor countries.
Meanwhile, the UN’s Second World Summit for Social Development in Doha has produced a strong declaration to accelerate global social progress. And across Latin America, tensions flare: Peru cuts ties with Mexico over political asylum, while Venezuela accuses the EU of misusing humanitarian aid.
From Africa to the Americas, inequality remains the thread connecting the crises of our time — and Johannesburg may well be where the world decides whether to act or look away.
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Ekanga Ekanga Fernand
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