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L’Égypte a été préférée à l’Afrique du Sud pour organiser la CAN 2019. Déjà habitué à organiser de grandes compétitions sportives, le pays a de nombreux atouts en matière d’infrastructures. Seul bémol : la sécurité informe ATS.
Le pays va organiser pour la première fois une Coupe d’Afrique depuis la chute du président Hosni Moubarak, en 2011. L’Égypte est confrontée à une vague de violences depuis l’arrivée au pouvoir en 2013 d’Abdel Fattah al-Sissi. Les attaques de groupes extrémistes ont tué des centaines de membres des forces de sécurité, mais aussi des civils au cours des dernières années, notamment de la minorité copte et des touristes. L’état d’urgence instauré en Egypte en avril 2017 pour des raisons d’insécurité vient d’être prolongé de trois mois.
L’Égypte a décidé de prolonger à nouveau cette mesure d’exception de trois mois. Ce qui couvrira également la période de la CAN 2019. Cette décision intervient quelques jours après l’approbation par référendum à 88,83 % de la révision constitutionnelle, qui permettra de prolonger la présidence d’Abdel Fatah al-Sissi, et qui avant se limitait à deux mandats consécutifs de quatre ans. L’état d’urgence est un dispositif exceptionnel mis en place par un gouvernement en cas de « péril imminent dans un pays » et qui a pour conséquence d’élargir considérablement les pouvoirs de la police en matière d’arrestations et de surveillance.
Rappelons que l’état d’urgence a été imposé pour la première fois par le président égyptien en avril 2017, suite à deux attentats meurtriers qui avaient fait 47 morts et 120 blessés dans des églises des gouvernorats septentrionaux de Gharbiya et d’Alexandrie.
Isidore AKOUETE
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