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La nuit du lundi à mardi a été le théâtre d'une nouvelle attaque d'une violence glaçante perpétrée par la secte terroriste Boko Haram.
La localité frontalière de Kerawa, dans l'arrondissement de Kolofata, a une nouvelle fois été plongée dans l'horreur. Dans un déferlement de violence, les assaillants ont incendié tout ce qui symbolisait la vie quotidienne et l'économie locale : commerces, habitations, véhicules et bâtiments publics réduits en cendres.
Mais face à l'offensive, une autre force est montée au front : le courage. Les membres du comité de vigilance locale, ces fils du terroir qui ont pris les armes pour défendre leurs familles et leurs villages, sont immédiatement intervenus. Pendant plusieurs longues heures, des affrontements d'une intensité extrême ont opposé les patriotes aux terroristes, illuminant la nuit de traçantes lumières et d'échanges de tirs nourris.
Le bilan, encore lourdement ressenti par la communauté, fait état de deux morts. Un membre du comité de vigilance, héros anonyme tombé pour la sécurité de tous, a perdu la vie au cours des combats. De l'autre côté, un terroriste a également été neutralisé, rappelant le prix sanglant payé par ces milices d'autodéfense qui constituent, sur la ligne de front, le premier rempart contre l'insurrection.
Cette attaque, loin d'être un incident isolé, souligne la persistance de la menace terroriste dans l'Extrême-Nord camerounais et le rôle indispensable, mais périlleux, des comités de vigilance. Elle pose avec acuité la question du renforcement des dispositifs sécuritaires dans ces zones vulnérables, où la résilience des populations est mise à l'épreuve nuit après nuit.
The night from Monday to Tuesday witnessed a new attack of chilling violence perpetrated by the terrorist sect Boko Haram. The border locality of Kerawa, in the Kolofata district, was once again plunged into horror. In a surge of violence, the assailants set fire to everything that symbolized daily life and the local economy: shops, homes, vehicles, and public buildings were reduced to ashes.
But in the face of the offensive, another force rose to the front: courage. Members of the local vigilance committee, sons of the soil who have taken up arms to defend their families and villages, immediately intervened. For several long hours, clashes of extreme intensity pitted the patriots against the terrorists, lighting up the night with tracer lights and exchanges of heavy gunfire.
The toll, still heavily felt by the community, reports two deaths. A member of the vigilance committee, an anonymous hero who fell for the safety of all, lost his life during the fighting. On the other side, one terrorist was also neutralized, underscoring the bloody price paid by these self-defense militias who constitute the first bulwark against the insurgency on the front line.
This attack, far from being an isolated incident, highlights the persistence of the terrorist threat in Cameroon's Far North and the indispensable, yet perilous, role of the vigilance committees. It raises acutely the question of strengthening security arrangements in these vulnerable areas, where the resilience of the population is tested night after night.
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Moussa Nassourou
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