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Hadja Hawa recherchée : Haman Mana tourne la République en dérision.
Quand la réalité flirte dangereusement avec la comédie, le journaliste Haman Mana, directeur de publication du quotidien Le Jour, dégaine sa plume acérée. Avec un humour tranchant comme une machette de benskineur pressé, il a parodié l’avis de recherche lancé contre Hadja Hawa, militante du RDPC devenue subitement l’ennemie numéro 1 du régime pour avoir... parlé trop fort.
Dans une tribune au vitriol, Haman Mana pousse l’ironie jusqu’au front de guerre :
« Forces Armées du Cameroun, de terre, des mers et des airs, la patrie est en danger ! »
Oui, Mesdames et Messieurs. Selon la République, une femme armée d’un téléphone, d’un pagne bien mis et d’un franc-parler dévastateur mettrait l'État à genoux. Et cela, depuis l’époque des événements du 6 avril 1984, c’est du jamais vu !
Haman Mana appelle à la rescousse tous les corps habillés :
Les réservistes ? Qu’ils reprennent du service !
Les gardes forestiers ? Ils peuvent suivre ses traces dans la brousse.
Les douaniers ? Peut-être pourront-ils choper un bout de son pagne à la frontière.
Même les sapeurs-pompiers doivent être sur le qui-vive, on ne sait jamais, un incendie de vérité peut surgir.
« Tout cela pour traquer quoi ? Une paire de fesses bien tendues et une langue bien pendue ! »
Car oui, la Hadja dérange. Pourquoi ? Parce qu’elle ose braquer sa caméra sur les coins les plus obscurs du palais d’Etoudi, là où l'on se chuchote que le chef de l’État serait réduit au silence, enfermé dans une démocratie qui n'en porte que le nom.
Hadja Hawa, dans sa verve explosive, pose la question qui fâche : qui gouverne vraiment ce pays ? Et sans le vouloir, elle fait mieux que l’ELECAM, le Conseil Constitutionnel, le MINAT, et même le porte-parole du gouvernement réunis. Rien que ça.
Mais comme toujours au pays de l’absurde, on préfère lancer des mandats, agiter des menaces, et envoyer la cavalerie pour faire taire… celle qui dit tout haut ce que beaucoup murmurent tout bas.
En attendant, Haman Mana suggère qu'on lui mette la main dessus rapidement, car elle en a sûrement d’autres à nous balancer…
Cameroon’s celebrated journalist and satirist Haman Mana, editor of Le Jour, has fired off a scathing parody of the official search warrant against Hadja Hawa, a militant of the ruling CPDM party. Her "crime"? Speaking out about what goes on in the halls of power at the Unity Palace.
In a biting and hilarious editorial, Mana urges the state to call on the military, forest guards, firefighters, and customs officers to hunt down the woman with “tight curves and a sharper tongue.”
He writes:
“The Republic hasn’t seen such a threat since April 6, 1984. Let the army and even retired generals be recalled. The homeland is in danger!”
Why the panic? Because Hadja Hawa dared to film and comment on the alleged power vacuum and elder abuse happening right at the heart of the Presidency.
Mana concludes: she may just be doing the job of Elecam, the Constitutional Council, and the Interior Ministry — all by herself.
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Silognhia Edwige (Stagiaire)
cameroun24.net Jeudi le 24 Juillet 2025
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