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Afin de lancer les travaux de construction de l’immeuble devant abriter les services du ministère des Travaux publics, le ministère des Marchés publics a, en novembre 2012, a désigné comme adjudicataire de ce marché de 16,7 milliards de FCFA, la société camerounaise Foma Entreprise.
Mais dès décembre 2012, les responsables de l’entreprise chinoise Synohydro, qui construit déjà le barrage de Memve’élé, ont saisi à la fois le ministre des Marchés publics et le Premier ministre camerounais, autorité des marchés publics au Cameroun, pour dénoncer l’attribution de ce marché à la société Foma Entreprise.
Motif : l’offre chinoise était plus intéressante que celle de l’entreprise camerounaise, et en tout point. En effet, révèle le quotidien Mutations qui est revenu sur cette affaire en fin de semaine, alors que les Chinois proposaient 16 milliards de FCFA pour la construction de ce bâtiment et 16,066 milliards de FCFA pour l’incorporation dans ce bâtiment d’un système de climatisation centrale, la société camerounaise Foma Entreprise, elle, présentait une facture de 17,7 milliards de Fcfa pour la construction du bâtiment, et 25 milliards de FCFA pour l’incorporation d’un système de climatisation centrale.
Face à ces remarques pertinentes qui sous-tendent les revendications de l’entreprise Synohydro, le ministre camerounais des Marchés publics, Abba Sadou, a simplement invoqué l’argument de la préférence nationale, pour justifier l’attribution du marché à une entreprise camerounaise visiblement plus gourmande que sa concurrente chinoise.
Un argument très vite balayé par Sinohydro, qui rappelle que la préférence nationale, telle qu’elle est édictée par le Code des marchés, n’est applicable qu’en cas d’offres égales entre deux entreprises concurrentes. Ce qui n’est pas le cas pour le marché de construction des bâtiments devant abriter les services du ministère des Travaux publics, dont le lancement des travaux est bloqué à cause de cette affaire.
BRM
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