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Cameroun : Le boom des contribuables ne suffit pas à atteindre l’objectif de la SND30, a appris cameroun24.
Devant les députés réunis en séance plénière, le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, a annoncé une progression spectaculaire du nombre de contribuables au Cameroun. De 80 000 en 2014, le pays compte désormais 400 000 assujettis en 2024, soit une hausse de 400 % en dix ans.
Pourtant, malgré cette performance, l’ambition fixée par la Stratégie nationale de développement (SND30) – 1 million de contribuables d’ici 2026 – semble hors de portée. Il faudrait enregistrer 600 000 nouveaux contribuables en deux ans, un rythme bien plus soutenu que les 32 000 nouveaux assujettis par an en moyenne.
Interpellé par les élus sur les limites de la formalisation, le ministre a reconnu des résultats « mitigés », soulignant que l’économie camerounaise reste dominée par l’informel, comme dans beaucoup de pays en développement.
« Le gouvernement a initié un ensemble d’actions pour inverser la tendance et optimiser le recouvrement des recettes », a-t-il déclaré. Parmi les pistes évoquées : financement adapté, fiscalité incitative, simplification administrative et réformes juridiques.
Malgré ces efforts, nombre d’acteurs économiques hésitent à basculer dans le formel, découragés par :
? La complexité des démarches
? Le manque de garanties commerciales
? La crainte d’une pression fiscale mal maîtrisée
Enjeu majeur : Dans un contexte budgétaire tendu, élargir l’assiette fiscale est crucial pour financer les projets publics. Mais le gouvernement devra accélérer les réformes pour convaincre les récalcitrants.
Cameroon’s Minister of Finance, Louis Paul Motaze, revealed before parliament that the number of registered taxpayers has surged from 80,000 in 2014 to 400,000 in 2024—a 400% increase in a decade.
However, despite this growth, the country’s National Development Strategy (SND30) target of 1 million taxpayers by 2026 appears increasingly challenging. To meet this goal, Cameroon would need to add 600,000 new taxpayers in just two years—far exceeding the current annual average of 32,000.
Facing questions from lawmakers on the slow formalization of the informal economy, Motaze acknowledged "mixed results", emphasizing that Cameroon’s economy remains largely informal, like many developing nations.
"The government has launched several initiatives to reverse this trend and optimize revenue collection," he stated. Proposed measures include better access to financing, tax incentives, administrative simplification, and legal reforms.
Despite these efforts, many entrepreneurs resist formalization, deterred by:
? Cumbersome administrative procedures
? Lack of commercial guarantees
? Fear of uncontrolled tax pressure
Key Challenge: With tight public finances, expanding the tax base is critical for funding development projects. But the government must speed up reforms to win over hesitant businesses.
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Mouahna Divine
cameroun24.net Jeudi le 10 Juillet 2025
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