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Cameroun - Education . Fermeture des écoles clandestines: Bras de fer entre promoteurs et l’administration

Bien que suspendus par l’autorité de tutelle, les inscriptions sont bel et bien enregistrées au sein de ces établissements qui pour certains, se rapprochent de la délégation territorialement compétente.



Malgré la décision de la ministre de l’Education de base (Minedub), en dépit des sanctions prévues contre les promoteurs indélicats et récidivistes, nonobstant la campagne organisée contre ces établissements dits clandestins, les inscriptions poursuivent leur bonhomme de chemin. Surtout à Douala considérée à priori comme ville rebelle et à postériori comme cité de tous les droits. Bien qu’informé sur l’épée de Damoclès qui plane sur ces écoles à problèmes, les parents ne se font pas prier pour inscrire leurs enfants. «Nous sommes habitués à ces menaces du gouvernement. C’est chaque année qu’on menace mais ces écoles fonctionnent toujours aussi bien dans le primaire que dans le secondaire. On menace, on menace et rien ne suit. Qu’on nous laisse tranquille avec tout ce ramdam. J’ai décidé d’inscrire mon enfant dans cette école. Vers le mois de décembre, les fonctionnaires de l’éducation vont venir prendre l’argent et fermer les yeux», dit un parent d’élève qui vient d’inscrire son enfant dans une école interdite au quartier Boko de Douala.

Portes ouvertes ou semi fermées, ces promoteurs procèdent aux inscriptions en expliquant aux parents que des mesures sont en train d’être prises pour une rapide régularisation. A l’école privée bilingue laïque la lauréate située au quartier Bilonguè, les petits plats disent avoir été mis dans les grands. «Il y a erreur sur notre dossier car nous avons été suspendus sur un rapport de l’année dernière. Une partie de notre établissement notamment la maternelle fonctionnait dans un foyer, ce qui est interdit par la loi. Le promoteur est sur le point de donner de nouvelles informations à la tutelle. Nous sommes maintenant hors de ce foyer. Le secrétaire à l’éducation est au courant de notre situation un peu particulière. Si une commission était descendue sur le terrain avant publication de cette liste, le nom de notre école ne serait pas sur cette liste», dit César Yagwa, directeur de cette école qui est pourtant titulaire d’une autorisation de fonctionnement N°3673/J2/6235/Minedub/Sg/Dsepb du 20 novembre 2008. Si ce dernier présente un dossier défendable, qu’en est-il des autres qui exercent sans aucune autorisation. «Il n’y a aucune plaque devant l’école. C’est toujours dans les quartiers populeux de Douala que ces établissements sont les plus présents. Tant que l’Etat ne prendra pas des mesures fortes contre eux, rien ne va changer. Les années vont se suivre et se ressembler».

Etame Kouoh 

Etame Kouoh | Le Messager Mercredi le 29 Aout 2012

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