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Ce mercredi 30 septembre est jour de passation de service entre le Comité de normalisation et le nouveau Comité exécutif de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot).
Le nouveau président élu, Tombi A Roko et son équipe se retrouveront dans une situation paradoxale. Lui qui n’a jamais vraiment quitté le navire devra travailler à polir cette image d’une Fédération à problème, écornée par la crise électorale.
Depuis plus de deux ans, l’instance faîtière du football camerounais est entrée dans l’abîme. Une Fédération presque démolie par le temps, les injures et les batailles de positionnement. Au point où certains acteurs se sont permis de comparer son siège de Tsinga à Yaoundé, à la «maison du Diable» dans laquelle, malgré tout, tout le monde ou presque veut entrer. Une caisse dans laquelle tout le monde vient pour se servir, et non servir.
C’est à la Fécafoot qu’on a découvert qu’un président pouvait être élu, alors qu’il se trouvait en cellule, au moment où se tenait l’Assemblée générale le 19 juin 2013. C’est aussi cette Fécafoot qui va être gouvernée par d’anciens ennemis qui ont approuvé le «consensus», au nom d’une place dans la «mangeoire».
Les textes tant décriés sont subitement devenus très bons. Et si les règles ont sans doute évolué entre deals, coup-bas, compromission, mise à l’écart et sacrifice, reste que les échos des manœuvres qui ont concouru à cet «apaisement» continueront d’hanter les esprits. Les membres de la nouvelle équipe devront donc convaincre que c’est pour le football qu’ils se sont tous battus, et non pour leurs intérêts respectifs. Une mission qui devrait prendre du temps, mais qui devrait absolument faire partie des priorités de cet Exécutif. Car au bout du compte, l’image compte.
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