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Le secrétaire général de la Fecafoot qui a voulu octroyer des primes exorbitantes à ses partisans dans la maison a soulevé le courroux des autres salariés qui se sentent en insécurité et encerclés par leurs indics de collègues.
L’ambiance au siège de la fédération camerounaise de football à Tsinga est lourde depuis quelques jours. Les employés s’y regardent en chiens de faïence, la faute au Secrétaire général de cette institution qui a mis en place il y a quelques jours un plan qui malheureusement divise les employés de la Fecafoot et a même le malheur de monter les uns contre les autres.
Pour la fin du premier mandat de huit mois du comité de normalisation, Tombi A Roko Sidiki a convaincu le président de ce comité à octroyer d’importantes « primes d’encouragement et de remerciement » à certains employés de la Fecafoot qui, selon lui, ont énormément contribué à la « réussite de la mission confiée au comité de normalisation par la FIFA ». Il a aussi proposé dans la même veine que chaque employé retenu dans le cadre de ce vol organisé, reçoive la modique somme de 1.500.000 FCFA.
Joseph Owona, embastillé par le secrétaire général de la Fecafoot depuis quelques mois, a rapidement accepté la proposition de ce dernier et lui a demandé de dresser la liste de ces employés qu’il estime avoir plus mouillé le maillot que les autres pour la « réussite » de la mission du comité de normalisation.
Très rapidement Tombi A Roko Sidiki qui tenait par-là à « dépanner » ses fidèles et indics de la maison, a donc dressé la fameuse liste. Une liste d’une dizaine de personnes sur la trentaine des salariés de la maison. Dans cette liste, l’on retrouve notamment Evelyne Ngo Touyé qui s’occupe des marchés à la Fecafoot, Odilia Chine la Secrétaire de Tombi, Faustin Blaise Mbida sans véritable poste mais est très puissant, Patrick Eugène Ebodé Tsanga, le responsable juridique, Paul Mebizo le chef de département des compétitions, Alexis Bekoum de la cellule juridique, Sylvestre Gwet Matip, le directeur de cabinet de Joseph Owona, Laurence Fotso, responsable de la communication, entre autres.
Tombi A Roko Sidiki a pris la peine de dire à ces hommes de ne pas vendre la mèche et d’attendre de passer à la caisse en silence pour ne pas frustrer les autres. Mal lui en a pris parce que un de ses hommes dans la maison, Faustin Blaise Mbida, selon nos sources, pour se vanter, va dire à un autre employé de la maison qu’il a tort de ne pas rouler pour Tombi parce que ceux qui sont ses fidèles dans la maison recevront dans les prochains jours la somme de 1.500.000 FCFA. C’est donc de cette façon que la nouvelle envahit la maison et crée une certaine tension. Tombi A Roko Sidiki très remonté a convoqué jeudi dernier une réunion avec sur la même table ses partisans et quelques supposés « ennemis » de la maison. Le but de cette manœuvre était de trouver le nom de l’individu qui a vendu la mèche. Après plusieurs heures dans son bureau, personne n’acceptera que c’est lui qui a informé les lésés de ce que les pro-Tombi vont recevoir ce sacré pactole, fruit de leur engagement à défendre celui qui est ouvertement candidat à la succession de Iya Mohammed. Il faut dire que depuis quelques mois, Tombi à Roko occupe l’ancien bureau de Mohammed Iya, au grand dam des derniers partisans de l’ancien prince de Garoua.
Depuis que Joseph Owona a pris les rênes de la Fecafoot, un climat de terreur s’est installé dans la maison. Les gens ont peur et parlent de « Gestapo », « KGB » et « CIA » pour évoquer la façon dont tous les faits et gestes sont analysés et interprétés. Dès qu’une information est relayée dans la presse concernant la Fecafoot, Joseph Owona convoque une réunion pour savoir qui a informé les journalistes. C’est ainsi que les employés sont indexés, à tort ou à raison. Un climat de suspicion s’est installé au siège de la Fecafoot à Tsinga et les employés s’épient les uns les autres. Un vieux cadre de la maison nous disait d’ailleurs l’autre jour que « la Fecafoot est devenu un état policier, je ne comprends plus cette maison que je sers depuis quelques années. Pour dire un seul mot, il faut regarder et voir si les hommes de Tombi ne sont pas dans les parages ». Et quand on sait que Tombi A Roko Sidiki est candidat au perchoir de la Fecafoot, on se demande bien comment sera gérée cette institution si par extraordinaire il venait à bénéficier de la confiance des électeurs.
René Mouandjo à Yaoundé
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