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La contestation prend une dimension continentale. La Platform for African Democrats (PAD), regroupant plusieurs figures politiques, universitaires, activistes et élus de toute l’Afrique, dénonce vigoureusement l’élection présidentielle camerounaise du 12 octobre et affirme qu’elle « n’a pas respecté les standards minimums d’une élection démocratique ».
Selon la plateforme, l’élection ayant reconduit Paul Biya (92 ans) pour un nouveau mandat de 7 ans — après 43 ans de pouvoir — serait entachée de fraudes massives, violences, manipulations d’État et répression sanglante.
D’après le communiqué, huit requêtes distinctes, introduites par différents partis de l’opposition devant le Conseil constitutionnel pour exiger l’annulation partielle ou totale des résultats, ont été rejetées en quelques heures, malgré des “irrégularités flagrantes” documentées par les organisations de la société civile.
« Le Cameroun se dirige vers une crise politique violente », alerte la plateforme.
Le communiqué révèle que l'opposition et des organisations de la société civile ont procédé à un comptage parallèle des voix, basé sur des procès-verbaux provenant de 18 districts (82 % du territoire).
Résultat :
Le gouvernement a immédiatement qualifié cette proclamation anticipée de « trahison ». Tchiroma vit retranché dans sa résidence, protégée par une chaîne humaine formée par ses partisans. Deux de ces supporters ont été abattus, tandis que 24 manifestants auraient été tués dans d'autres villes, selon le communiqué.
La PAD accuse le pouvoir d’avoir :
déployé massivement les forces de sécurité, notamment le BIR, unité répondant directement au Président,
Plus de 100 opposants, militants ou observateurs électoraux auraient été interpellés, dont Anicet Ekane, Djeukam Tchameni, Aba’a Oyono ou encore Fabrice Lena. Certains auraient été transférés devant des juridictions militaires.
Le communiqué va plus loin : des policiers, à Garoua et Bertoua, reprochent aux militaires de refuser d’intervenir contre les manifestants, révélant une possible fracture dans les forces de sécurité. Un scénario qui inquiète le pouvoir, qui craint une mutinerie.
La PAD appelle à :
« reconnaître la volonté légitime du peuple camerounais »
et à empêcher une escalade de la répression.
Elle demande à la communauté internationale, aux médias et à la société civile de documenter et diffuser les preuves de manipulation.
Le communiqué est signé par plus de 40 personnalités africaines et internationales, dont des élus, activistes, universitaires, journalistes, et même des maires de grandes villes africaines.
« Le destin de la démocratie camerounaise dépend de notre capacité collective à soutenir la vérité et la justice. Le moment d’agir, c’est maintenant. »
The Platform for African Democrats (PAD) — a pan-African network of politicians, activists and academics — has condemned Cameroon’s October 12 presidential election, stating that it “failed to meet basic democratic standards” and was marred by state manipulation, violence, and systematic voter suppression.
Despite parallel vote tabulation showing opposition candidate Issa Tchiroma Bakary leading with 54.8%, the Constitutional Council declared President Paul Biya the winner with another seven-year term.
PAD reports:
PAD urges the international community to recognize the will of the Cameroonian people and prevent further repression.
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Ange NGO
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