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L'orage qui grondait depuis des semaines sur le football camerounais vient de se transformer en ouragan. Ce vendredi 13 septembre, l'ACFAC (Association des Clubs de Football Amateur du Cameroun), l'ACAF (Association Camerounaise des Arbitres de Football) et le puissant Collectif des Clubs Professionnels, Dirigeants et Acteurs ont sorti l'artillerie lourde.
Dans un communiqué conjoint cinglant, ils dénoncent avec la dernière énergie un processus électoral « illégitime et irrégulier » à la tête de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) et demandent carrément la suspension pure et simple des opérations.
Le cœur de la contestation porte sur les Assemblées Générales départementales, première étape cruciale du scrutin. Pour les signataires, ces AG se sont déroulées dans des conditions totalement irrecevables : absence des Commissaires du Gouvernement, listes électorales tronquées et, surtout, exclusion arbitraire de nombreux candidats pourtant habilités à se présenter. Autant d'irrégularités qui, selon eux, jettent une ombre définitive sur la légitimité des résultats proclamés.
Le ton monte d'un cran lorsque le communiqué accuse l'instance dirigeante présidée par Samuel Eto'o d'avoir ignoré de façon cavalière les injonctions du Ministre des Sports. Dans une lettre du 21 août dernier, la tutelle avait pourtant sommé la FECAFOOT de corriger les « irrégularités et violations graves » qui entachaient déjà le processus, pointant du doigt les exclusions abusives et le manque de transparence. Un passage en force qui illustre, pour les contestataires, un profond mépris des règles et des acteurs.
Les signataires tirent la sonnette d'alarme : l'entêtement de la FECAFOOT plonge un peu plus le football camerounais dans une « crise profonde et grave » qui dure depuis quatre ans. Une crise aux multiples facettes – électorale, managériale, éthique – qui étouffe l'écosystème entier du ballon rond au Cameroun.
Face à ce qu'ils considèrent comme une « dérive scandaleuse », l'ACFAC, l'ACAF et le Collectif lancent un ultimatum au gouvernement. Ils demandent l'arrêt immédiat du processus électoral et l'ouverture de concertations inclusives avec toutes les parties prenantes pour restaurer la paix et la sérénité.
Et le message est clair : si rien ne bouge, ils passeront à l'acte. Les contestataires annoncent sans ambages qu'ils lanceront « dans les tout prochains jours, un vrai processus électoral inclusif » destiné à doter la FECAFOOT d'un exécutif légitime. La menace d'une Fédération parallèle n'a jamais été aussi sérieuse.
La balle est désormais dans le camp des autorités. Le gouvernement camerounais devra trancher : laisser faire un processus électoral controversé ou imposer un temps d'arrêt pour éviter l'explosion. L'avenir du football camerounais se joue en dehors des terrains.
The storm that has been brewing over Cameroonian football has erupted into a full-blown crisis. This Friday, September 13, ACFAC (Amateur Football Clubs Association of Cameroon), ACAF (Cameroonian Association of Football Referees), and the powerful Collective of Professional Clubs, Managers, and Actors have launched a severe attack. In a scathing joint statement, they vehemently denounce an "illegitimate and irregular" electoral process at the helm of the Cameroonian Football Federation (FECAFOOT) and are outright demanding the immediate suspension of operations.
The core of the protest focuses on the departmental General Assemblies, a crucial first step in the election. According to the signatories, these GAs were held under completely unacceptable conditions: absence of Government Commissioners, tampered electoral lists, and, most importantly, the arbitrary exclusion of numerous eligible candidates. These irregularities, they argue, irreparably taint the legitimacy of the proclaimed results.
The tone escalates as the statement accuses the body led by Samuel Eto'o of brazenly ignoring the directives of the Minister of Sports. In a letter dated August 21, the overseeing ministry had already ordered FECAFOOT to correct the "serious and repeated irregularities and violations" plaguing the process, highlighting abusive exclusions and a lack of transparency. This forceful move is seen by the protesters as a deep contempt for the rules and the football community.
The signatories sound the alarm: FECAFOOT's obstinacy is plunging Cameroonian football deeper into a "profound and serious crisis" that has lasted for four years. A multi-faceted crisis – electoral, managerial, ethical – that is suffocating the entire football ecosystem in Cameroon.
Faced with what they call a "scandalous drift," ACFAC, ACAF, and the Collective are issuing an ultimatum to the government. They demand the immediate halt of the electoral process and the opening of inclusive talks with all stakeholders to restore peace and stability.
The message is clear: if nothing changes, they will act. The protesters bluntly announce they will launch "in the very next days, a true inclusive electoral process" intended to provide FECAFOOT with a legitimate executive. The threat of a parallel Federation has never been more serious.
The ball is now in the government's court. Cameroonian authorities must decide: allow a controversial electoral process to continue or impose a timeout to avoid a total explosion. The future of Cameroonian football is being decided off the pitch.
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Junior Choumdze
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