Sociéte | Sport | Culture | Opinion | Radio-TV
Par-delà Maurice Kamto : l’opposition camerounaise face à une jurisprudence mortelle
Ce qui se joue actuellement au Conseil Constitutionnel dépasse de loin la seule personne de Maurice Kamto. Car si l’on ne regarde que son visage, on ne verra pas l’ombre qui s’étend derrière lui — une ombre qui menace toute l’opposition camerounaise.
Ce à quoi nous assistons est une tentative sournoise d’installer une jurisprudence suicidaire : celle selon laquelle une personne peut quitter un parti politique, revenir subitement sous couvert d’une candidature parallèle ou toxique, et réussir à semer la zizanie au point de disqualifier la vraie candidature du même parti, pourtant soutenue par ses instances officielles et reconnues.
Cela ne vous dit rien ? Attendez les prochaines municipales, législatives et sénatoriales. Car si le cas Kamto-Yebga passe aujourd’hui, alors demain, tout le monde y passera : chaque parti verra surgir des candidats « fantômes » soutenus en coulisse par le régime, dans l’unique but de saboter de l’intérieur les listes légitimes.
Et ne croyez surtout pas que ce n’est qu’un problème du Manidem. C’est toute l’opposition qui est concernée, même ceux qui croient naïvement être à l’abri. C’est maintenant qu’il faut agir, pas demain quand vos propres listes seront rejetées sans pitié.
L’outil de ce sabotage ? Un trio bien huilé : le Minatd, Elecam, et les candidatures commanditées. Si cette stratégie de hold-up à ciel ouvert passe aujourd’hui, elle deviendra demain une norme politique. Et dans cette future norme, un seul parti aura le monopole du « vrai » : le RDPC.
Ce qui est en jeu ici, ce n’est pas la popularité ou la pureté de Kamto. Ce n’est pas non plus une querelle de leadership. Ce qui est en jeu, c’est la survie même du principe de pluralisme politique, celui-là même qui garantit qu’un parti peut choisir librement ses candidats, sans interférences externes.
Le Conseil Constitutionnel est donc à la croisée des chemins :
S’il valide ce coup tordu, il consacrera la fin de la libre compétition démocratique au Cameroun.
S’il rejette la manœuvre, il enverra un signal fort : les partis politiques ne sont pas des marionnettes du pouvoir.
?? Juristes, leaders, citoyens : prenez la mesure de l’instant. Ce n’est pas seulement Kamto qu’on tente de neutraliser — c’est la démocratie qu’on enterre sous des sourires administratifs.
?? Comme l’a dit Anicet Ekane : « No make erreur ». Car ce soir, c’est Kamto. Mais demain, ce sera peut-être vous.
While the spotlight is on Maurice Kamto’s candidacy, a much darker political maneuver is taking shape in Cameroon. A dangerous precedent is being pushed: that anyone, after leaving a party, can reappear with a so-called nuisance candidacy and disrupt the legitimate candidacy of that same party — even with the full approval of its leadership.
If this plot — orchestrated by the infamous trio MINATD-ELECAM-Yebga — succeeds, every opposition party is at risk. Tomorrow, the same trick could be used in municipal, legislative, or senatorial elections to eliminate authentic candidates through internal sabotage.
This isn't about Kamto. It’s about protecting the internal sovereignty of political parties. If this tactic is validated by the Constitutional Council, it will mark the end of fair and free political competition in Cameroon.
The opposition must wake up now — or prepare for the tears of betrayal later.
Maurice Kamto, Conseil Constitutionnel Cameroun, jurisprudence électorale, opposition camerounaise, Minatd, Elecam, Alice Sadio, Manidem, sabotage politique, démocratie au Cameroun, candidatures parallèles, élections 2025 Cameroun, Paul Biya, pluralisme politique, tricherie électorale, Yebga, Anicet Ekane, droits politiques, partis politiques camerounais
Alice Sadio
Sociéte | Sport | Culture | Opinion | Radio-TV
Copyright © 2020 Cameroun24