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Alors que les banques commerciales camerounaises affichent des bénéfices en forte hausse, les petites et moyennes entreprises (PME) peinent toujours à obtenir des financements, a appris cameroun24.
Un paradoxe qui soulève des questions sur l’efficacité du système bancaire local à soutenir la croissance économique.
En 2024, les filiales camerounaises des grandes banques ont publié des performances remarquables :
Pourtant, malgré ces marges confortables et des réserves bancaires abondantes (2 472 milliards FCFA dans la CEMAC, soit 2,25 fois le minimum réglementaire), l’accès au crédit pour les PME reste un parcours du combattant.
Selon la BEAC, les crédits nets à l’État camerounais ont baissé de 10,3% en un an, tandis que ceux accordés au secteur privé ont augmenté de 22,4%. Cependant, cette dynamique profite surtout aux grandes entreprises, souvent des filiales de multinationales, tandis que les PME se heurtent à des taux d’emprunt prohibitifs (15% à 17%) et à des procédures complexes.
Sous couvert d’anonymat, un banquier explique : "Les PME sont fragiles face aux chocs économiques, peu formalisées, et leur financement coûte cher en analyse de risque." La BEAC travaille sur la mise en place de bureaux de crédit pour réduire l’asymétrie d’information, mais le processus est lent.
Au-delà des bureaux de crédit, des pistes comme la titrisation des prêts ou un marché secondaire du crédit pourraient fluidifier l’accès aux financements. Mais ces mécanismes nécessitent encore des réformes structurelles.
Une chose est sûre : tant que les PME camerounaises resteront en manque de liquidités, la croissance inclusive restera un vœu pieu.
Despite posting soaring profits, Cameroonian commercial banks continue to face criticism for their limited financing to small and medium-sized enterprises (SMEs), raising concerns about their role in driving economic growth.
In 2024, major banks operating in Cameroon reported strong performances:
Yet, despite these comfortable margins and abundant reserves (2,472 billion XAF in CEMAC, 2.25x the regulatory minimum), SMEs still struggle to secure loans.
According to the BEAC, net loans to the Cameroonian government fell by 10.3% in a year, while private sector lending rose by 22.4%. However, this mainly benefits large corporations, often subsidiaries of multinationals, while SMEs face high interest rates (15%-17%) and cumbersome procedures.
A banker speaking anonymously said: "SMEs are vulnerable to economic shocks, poorly formalized, and costly to assess." The BEAC is working on credit bureaus to improve risk analysis, but progress is slow.
Beyond credit bureaus, solutions like loan securitization or a secondary credit market could improve access to financing—but require deeper reforms.
One thing is clear: as long as Cameroonian SMEs remain starved of funds, inclusive growth will remain elusive.
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Didier Cebas K.
cameroun24.net Mercredi le 16 Juillet 2025
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