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Le gouvernement camerounais s’apprête à modifier pour la deuxième fois la loi de 2013 sur les incitations à l’investissement privé, a appris cameroun24.
Objectif affiché : rationaliser les avantages fiscaux et douaniers, tout en les alignant sur les priorités économiques du pays. Une réforme qui intervient sous pression du FMI et du patronat local, sceptiques quant à l’efficacité réelle du dispositif actuel.
Selon le *Document de programmation économique et budgétaire à moyen terme (2026-2028)* du ministère des Finances, les dépenses fiscales liées à la loi de 2013 ont atteint 113,5 milliards de FCFA en 2023, soit 25,2% du total des exonérations accordées par l’État (449,4 milliards FCFA).
Le nouveau projet d’ordonnance vise à :
La réforme n’est pas une surprise. Début 2025, le Fonds monétaire international (FMI) avait explicitement "encouragé" Yaoundé à revoir la loi de 2013, dans le cadre d’un accord sur la politique économique.
Mais c’est surtout le Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam) qui a tiré la sonnette d’alarme. Son président, Célestin Tawamba, a dénoncé en septembre 2024 :
Pire : pour 198 milliards FCFA d’avantages fiscaux accordés, la richesse créée ne dépasserait pas 41 milliards FCFA (soit 0,0018% du PIB), selon le Gecam.
Avec cette réforme, le gouvernement cherche à concilier attractivité des investisseurs et maîtrise des recettes publiques. Reste à voir si le nouveau dispositif suffira à stimuler une croissance plus inclusive.
The Cameroonian government is finalizing a new amendment to the 2013 law on private investment incentives, marking the second revision since 2017. This update aims to refine tax and customs exemptions granted to investors, ranging from 5 to 10 years, covering both project launch and production phases.
According to the Ministry of Finance’s *Medium-Term Economic and Budgetary Programming Document (2026-2028)*, the reform seeks to rationalize fiscal expenditures—special measures deviating from the standard tax system—to enhance their socio-economic impact. In 2023, these expenditures reached 449.4 billion FCFA, with 113.5 billion FCFA (25.2%) linked to the 2013 law.
The revision aligns incentives with the *National Development Strategy 2020-2030 (SND30)*, replacing broad exemptions with targeted tax credits and strengthening monitoring mechanisms.
The move follows criticism from both the IMF and Cameroonian business leaders. The IMF, in a January 2025 statement, urged authorities to "revise the 2013 law to streamline investment incentives," amid efforts to boost tax revenues.
The Groupement des Entreprises du Cameroun (Gecam) has been more vocal. Its president, Célestin Tawamba, slammed the current system for enabling abuse—such as firms exploiting installation-phase benefits long after starting operations—and creating unfair competition. He also highlighted the lack of tailored incentives for landlocked regions, undermining balanced regional development.
Gecam argues that for 198 billion FCFA in tax breaks, only 41 billion FCFA in wealth was generated—just 0.0018% of GDP. A full overhaul, they insist, is crucial for meaningful economic impact.
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Didier Cebas K.
cameroun24.net Lundi le 14 Juillet 2025
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