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Cameroun - Politique . Bamileke style : on ne discute pas la succession ! De la chefferie au palais d’Etoudi…

Au pays Bamiléké, il y a un principe sacré : on ne discute pas la succession. C’est une affaire de coutume, de vérité et parfois de… tchoko.

L’histoire est digne d’un film : un riche commerçant de Douala, polygame et père de nombreux enfants, désigne son dernier fils — brillant diplômé de l’ESSEC et unique garçon de la deuxième femme — comme successeur. Mais les dix grands frères, piqués par la jalousie, décident de contester le choix paternel. Ils vont jusqu’à graisser la main d’un notable à coups de 20 bâtons pour tordre la vérité. Résultat : le petit est écarté, relégué à un terrain caillouteux perdu sur une montagne de Bafang.

Ironie du sort : ce même terrain deviendra plus tard une véritable mine d’or quand un opérateur téléphonique choisit d’y installer une antenne relais. Contrat en main, le « petit » commence à encaisser 20 millions de francs CFA par mois. Pendant ce temps, ses grands frères perdent tout : commerces brûlés, affaires ruinées, et dignité envolée. Petit à petit, c’est vers lui que tous finissent par venir quémander, jusqu’au jour où le faux successeur, malade, implore son aide. Après avoir payé son opération, le « vrai successeur » est enfin rétabli dans ses droits devant toute la famille. Moralité : la succession ne se vole pas, elle s’impose d’elle-même.

Et là, difficile de ne pas voir un parallèle avec la scène politique camerounaise. Maurice Kamto, écarté de la présidentielle, se retrouve paradoxalement au centre de toutes les attentions. Ses adversaires, pourtant prompts à dire qu’il « ne représente rien », se pressent désormais chez lui pour quémander son soutien. Comme au village, chacun attend le verdict du Laakam, car tous savent que la légitimité, la vraie, est de son côté.

Même au RDPC, ça tremble : chaque matin, on ouvre d’abord la page Facebook de Kamto avant même de se brosser les dents, juste pour savoir « qu’est-ce qu’il a dit ? ». Car la succession, la vraie, ne s’achète pas. Elle brûle ceux qui veulent la voler.

 


“Bamileke Wisdom: You Don’t Argue About Succession – From the Chiefdom to Etoudi”

In Bamileke tradition, one golden rule stands firm: succession is never debated. A wealthy Douala trader once named his youngest son, an ESSEC graduate, as successor. His elder brothers, jealous, bribed a notable to overturn the decision. The young man was sidelined with only a barren piece of land. Years later, destiny turned the tables: that land became a goldmine when a telecom company paid him 20 million CFA monthly for an antenna. His brothers, bankrupt, crawled back to beg for his help. Eventually, the truth was restored: the real successor cannot be denied.

This mirrors Cameroon’s political stage today. Maurice Kamto, barred from the presidential race, suddenly finds rivals knocking on his door for support. Even within the ruling party, all eyes are on his words, acknowledging his true legitimacy. In Bamileke style: succession is divine, not stolen.
 

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Silognhia Edwige (Stagiaire) avec Sébastien Eloundou

cameroun24.net Dimanche le 14 Septembre 2025

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