Présidentielle 2025. SODECOTON : La société cotonnière dément son implication dans la répression post-électorale
La Direction Générale de la SODECOTON nie avec véhémence les allégations faisant état de l'utilisation de ses entrepôts de Garoua comme centres de torture et de détention de personnes interpellées lors des récentes manifestations.
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La Société de Développement du Coton (SODECOTON) est entrée dans la danse des démentis qui caractérise la crise post-électorale au Cameroun. Dans un communiqué rendu public, la direction générale de l'entreprise a exprimé sa "plus grande indignation" face à des informations virales sur les réseaux sociaux laissant entendre que ses installations à Garoua serviraient de "chambres de torture et de rétention" pour les personnes arrêtées lors des récentes manifestations.
Ces rumeurs, qui circulent dans un contexte de forte tension politique, sont qualifiées par l'entreprise de "fausses informations" et "d'allégations mensongères" sans aucun fondement. La SODECOTON estime qu'elles visent à "ternir l'image d'une entreprise qui constitue, depuis plus de cinq décennies, l'un des piliers essentiels du développement économique et social des régions Septentrionales".
Un déni basé sur la logistique
Pour étayer son déni, la SODECOTON a apporté un élément technique précis : la nature de son parc de transport. La société affirme ne posséder "aucun wagon dans ses équipements" et utiliser "exclusivement des camions dotés de caisses métalliques pour le transport du coton graine et d'autres produits".
Il est donc "absurde", selon le communiqué, d'imaginer que ce matériel strictement dédié à la logistique de production puisse être détourné pour d'autres fins que celles prévues. Cet argument vise directement les récits évoquant possiblement l'utilisation de conteneurs ou d'espaces métalliques pour la rétention de personnes.
Une entreprise citoyenne en première ligne
Face à ce qu'elle considère comme une "campagne de désinformation", la SODECOTON a tenu à rappeler son importance capitale dans l'écosystème économique des régions du Nord. La direction a mis en avant ses contributions : plus de 12 000 emplois directs, près de 3 millions de bénéficiaires indirects, plus de 70 milliards de FCFA injectés chaque année dans l'économie locale, et 9 000 km de routes entretenues.
Ce plaidoyer chiffré vise clairement à opposer l'image d'une "entreprise citoyenne" au récit qui la présenterait comme complice d'actes de répression, dans une région où son ancrage et son influence sont considérables.
Un déni qui interroge
Si la SODECOTON clame son innocence avec force, ce déni officiel intervient dans un climat où les témoignages sur une répression brutale des manifestations post-électorales se multiplient. La virulence de la réaction de l'entreprise témoigne de sa volonté de protéger sa réputation, mais aussi de l'extrême sensibilité du pouvoir en place face aux accusations de violations des droits de l'homme.
La Direction Générale invite finalement le public à "la vigilance" et à ne se référer qu'aux informations publiées sur ses canaux officiels, alors que la défiance envers les discours institutionnels ne cesse de croître dans le pays.
SODECOTON Denies Allegations of Being Transformed into Torture Chambers During Post-Election Unrest
Cameroon's cotton development company vigorously refutes social media claims that its Garoua warehouses were used to detain and torture individuals arrested during recent protests.
The Cameroon Cotton Development Company (SODECOTON) has entered the fray of denials characterizing the country's post-electoral crisis. In a public statement, the company's general management expressed its "greatest indignation" at viral social media reports suggesting its facilities in Garoua were being used as "torture and detention chambers" for people arrested during recent protests.
These rumors, circulating in a highly charged political context, are described by the company as "false information" and "misleading allegations" without any basis. SODECOTON believes they aim to "tarnish the image of a company that has been, for over five decades, one of the essential pillars of the economic and social development of the Northern regions."
A Denial Based on Logistics
To support its denial, SODECOTON provided a specific technical detail: the nature of its transport fleet. The company states it does not have "any wagons in its equipment" and uses "exclusively trucks with metal containers for transporting seed cotton and other products."
It is therefore "absurd," according to the statement, to imagine that this equipment, strictly dedicated to production logistics, could be diverted for purposes other than those intended. This argument directly counters narratives possibly suggesting the use of containers or metal spaces for detaining individuals.
A Corporate Citizen on the Front Line
Facing what it considers a "disinformation campaign," SODECOTON emphasized its crucial role in the economic ecosystem of the Northern regions. Management highlighted its contributions: over 12,000 direct jobs, nearly 3 million indirect beneficiaries, over 70 billion FCFA injected annually into the local economy, and 9,000 km of maintained roads.
This quantified plea clearly aims to contrast the image of a "corporate citizen" with the narrative portraying it as complicit in acts of repression, in a region where its roots and influence are significant.
A Denial That Raises Questions
While SODECOTON strongly proclaims its innocence, this official denial comes amid growing accounts of a brutal crackdown on post-electoral protests. The vehemence of the company's reaction reflects its desire to protect its reputation, but also the extreme sensitivity of the authorities to accusations of human rights violations.
The General Management ultimately urges the public to exercise "vigilance" and to refer only to information published on its official channels, at a time when distrust of institutional discourse is steadily rising in the country.
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Moussa Nassourou
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