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Réligion. Présidentielle 2025 : Mgr Lontsi-Keuné dénonce des intimidations après son appel à la vigilance électorale

cameroun24.net Jeudi le 17 Avril 2025 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’évêque de Bafoussam, Mgr Paul Lontsi-Keuné, a révélé avoir reçu des messages d’intimidation après son homélie percutante sur les élections présidentielles de 2025, prononcée lors du pèlerinage diocésain de Doumelong, mercredi 16 avril, a appris cameroun24.

Dans son sermon, le prélat avait lancé un avertissement clair aux fidèles : « Surveillez vos votes. Erreur for boutoukou na damé for ndoss » .

Un message électoral qui dérange

Alors que le Cameroun se prépare pour une présidentielle cruciale cette année, marquée par la candidature du président Paul Biya, 93 ans (au pouvoir depuis 43 ans), pour un nouveau mandat de 7 ans, l’intervention de Mgr Lontsi-Keuné a visiblement touché une corde sensible. Ses propos, interprétés comme un appel à la transparence électorale, auraient provoqué des réactions hostiles.

« J’ai reçu des messages qui ne laissent aucun doute sur leur intention : me faire taire », a confié l’évêque, sans toutefois révéler l’identité des expéditeurs. Cette situation relance le débat sur la liberté d’expression et les pressions politiques en période électorale.

Un contexte électoral tendu

Cette présidentielle s’annonce comme l’une des plus disputées de l’histoire du Cameroun. Face à Paul Biya, deux principaux challengers se profilent :
 

  •     Maurice Kamto (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, MRC), arrivé deuxième en 2018.
  •     Cabral Libi (Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale, PCRN), jeune député et troisième à la dernière élection.


Dans un climat où les tensions politiques et les craintes de fraudes persistent, l’Église catholique, comme lors des scrutins précédents, joue un rôle de vigie. Les déclarations de Mgr Lontsi-Keuné rappellent celles des évêques en 2018, qui avaient déjà exhorté les Camerounais à « veiller sur leur vote ».

Réactions et inquiétudes

Les fidèles présents à Doumelong ont salué le courage de leur évêque. « Quand un homme d’Église parle ainsi, c’est qu’il y a un vrai danger », témoigne Adalbert Kemmfang un pèlerin.

Du côté des partis d’opposition, certains voient dans ces intimidations un signe avant-coureur d’un scrutin sous haute tension. « Cela confirme nos craintes : on veut museler toute voix qui appelle à des élections libres », dénonce Sophie M. une militante du MRC.

Et maintenant ?

Alors que la campagne électorale s’intensifie, la question de la crédibilité du vote reste centrale. Les propos de Mgr Lontsi-Keuné résonnent comme un rappel : dans un pays où la défiance envers le processus électoral est forte, chaque voix compte.

Affaire à suivre…

Ange NGO

 

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