Le Ministre de la Communication-tutelle du Conseil national de la publicité, le Directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications, et les associations de consommateurs viennent d’être saisis par le journal Monde Professionnel qui dénonce la publicité mensongère pratiquée par Orange-Cameroun sur certains de ses produits, en l’occurrence sa clé Internet mobile.

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En effet, en date du  19 septembre 2010 à 8h 56, son Directeur de publication reçoit dans son téléphone un message électronique (Sms) libellé ainsi qu’il suit : « profitez de la Clé Internet Mobile à 29 500 F seulement avec 2 mois de connexion gratuits  et gagnez par tirage au sort 1PC Notebook du 15/9 au 15/11 ». Il est signé d’Orange-Cameroun.


« Deux mois de connexion gratuits » ! C’est une aubaine à ne pas rater, se dit-il, au regard des difficultés rencontrées pour mettre à jour la version électronique du journal.


Le 28 septembre dans l’après-midi, il se rend à l’agence Orange-Avenue Kennedy à Yaoundé. Après renseignements, il est conduit devant une jeune dame qui lui demande directement de faire photocopier sa carte nationale d’identité. Apparemment très sollicitée, il s’abstient de l’importuner davantage. Les modalités de paiement terminées,  il se voit présenter en plus de la clé Usb, deux cartes de recharge de 10 000 (dix mille) F chacune, puis un bout de papier volant faisant office de notice d’utilisation de ladite clé et intitulé : « Activation et Souscription forfait : 500 Mo ».



Interloqué, il exige des explications. La jeune dame lui dit qu’il s’agit des limites qu’il ne faut pas dépasser. « Je suis Journaliste et je voudrais faire des recherches sur Internet, puis publier des articles en ligne », laisse remarquer le DP. Après hésitation, elle révèle  qu’en se limitant à la consultation de quelques mails, il est possible qu’une carte de 10 000 Fcfa fasse un mois. « Toutefois, je vous déconseille les téléchargements si courts soient-ils », soutient-elle. A la question de savoir pourquoi toutes ces restrictions ne sont pas précisées dans leur annonce (Sms), elle réagit par un silence suspect.


Il accède à Internet après avoir chargé une carte de 10 000 (dix mille) Fcfa, une

 une fois devant son ordinateur. Mais au bout de 45 mn seulement de difficile navigation (très faible débit), le message suivant s’affiche sur l’écran : « Balance exhausted – Votre crédit ne vous permet pas d’accéder à ce service. Merci de rechargez votre compte ».


Frustré, il retourne le lendemain 29 septembre à la boutique Orange. Il fait part de ses déboires et surtout de son insatisfaction par rapport à ce produit; en espérant une solution de consolation… En vain, puisque les responsables d’Orange vont lui lancer : «  monsieur, vendu c’est vendu… ; on ne peut plus rien pour vous ; vous n’avez qu’à bien relire votre contrat… ».  Jusqu’à ce que, en désespoir de cause, il vide les lieux en leur signifiant qu’il y a « tromperie sur la marchandise avec leur fameuse clé internet mobile », et qu’il les dénoncerait publiquement. Une situation qui n’était pas propre à lui, puisque plusieurs clients venaient se plaindre du même produit.


Au Mincom comme à l’Art, l’affaire est prise très au sérieux. De sources proches de ces institutions, beaucoup d’opérateurs économiques, et parmi les plus insoupçonnés, excellent aujourd’hui dans le mensonge et l’arnaque au mépris des droits des consommateurs camerounais, qu’ils délestent de leurs maigres ressources, au moment même où leurs prestations sont jugées prohibitives par rapport à d’autres pays de même niveau de vie.


Des mesures et autres sanctions ont été exigées suite à cette affaire, et tomberont à coup sûr. La suite dans notre prochaine édition.


MondePro

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