Cameroun - Football. Nathan Doualla brise le silence : « M’attaquer, c’est attaquer le Cameroun »

Après des mois de silence face aux critiques, Nathan Doualla a enfin pris la parole, a appris cameroun24.
Dans un entretien exclusif accordé à Passion Foot Invest, le jeune milieu de terrain de Victoria United est revenu sur la polémique qui a enflammé les réseaux sociaux et les plateaux télé après sa sélection surprise à la CAN 2023.
Accusé de fraude sur l’âge et même d’usurpation d’identité, Doualla s’était jusque-là muré dans le silence. Mais aujourd’hui, il sort les griffes : « Ça m’a vraiment touché. Tout a basculé dans ma vie […] Je pense que c’était un acharnement sur moi », confie-t-il avec émotion.
Une tempête médiatique venue de l’intérieur
La polémique a éclaté peu après l’annonce de sa convocation en sélection nationale, alimentée par des doutes sur son âge réel, mais aussi par une ressemblance troublante avec un certain Alexandre Bardelli, nom cité par le journal Le Monde, qui affirmait que Doualla aurait pu cacher sa véritable identité.
Pour ses détracteurs, il n’y avait plus de doute : Nathan Doualla serait Alexandre Bardelli, ou vice-versa. L’affaire prend alors une tournure nationale, éclaboussant jusqu’à l’image de la FECAFOOT et du football camerounais dans son ensemble.
Mais face à ces accusations, la riposte s’organise. Le club Victoria United ainsi que la famille du joueur ont apporté des documents attestant qu’Alexandre Bardelli était le frère aîné de Nathan Doualla, aujourd’hui décédé. Une perte que le joueur vit encore douloureusement, et qu’il estime avoir été injustement instrumentalisée.
« M’attaquer, c’est attaquer le Cameroun »
Visiblement blessé, Doualla n’a pas mâché ses mots à l’endroit de ceux qu’il considère comme des traîtres à la cause nationale :
« Si tu es mon frère camerounais et tu te permets de parler de ça, ça veut dire que tu n’as pas l’amour de ce pays. Si tu t’attaques à moi, tu t’attaques au Cameroun. »
Une déclaration forte, presque patriotique, qui vise à renverser la vapeur. Mais dans l’opinion publique, les doutes persistent. Certains observateurs estiment que les réponses fournies n’ont pas totalement dissipé les soupçons, et que l’image du jeune joueur est irrémédiablement entachée.
Le terrain comme seul juge
Pour Nathan Doualla, le football doit parler maintenant. « Je veux montrer que je mérite ma place sur le terrain, pas dans les débats inutiles », a-t-il ajouté. À Victoria United comme en sélection, l’heure est au rachat, au travail et à la reconquête.
Dans un climat où le moindre faux pas peut raviver les braises de la polémique, le jeune milieu n’a plus le droit à l’erreur. Et seul le rectangle vert pourra, peut-être, rétablir sa vérité.
Nathan Doualla Speaks Out: "Attacking Me Is Attacking Cameroon"
He had remained silent as the storm raged on. But now, Nathan Doualla is breaking that silence — and his words hit like a warning shot.
In an exclusive interview with Passion Foot Invest, the young Victoria United midfielder finally addressed the heated controversy surrounding his age and identity, which erupted after his surprise selection for the 2023 Africa Cup of Nations (AFCON).
Quickly targeted by a wave of online accusations, Doualla says the impact on his personal life was profound.
“It really affected me. Everything changed in my life […] I think it was a witch hunt against me,” he confided.
Age fraud? Identity switch? Doualla responds
Accused of falsifying not just his age but even his name, Doualla found himself at the center of a national scandal. French newspaper Le Monde even suggested that he was actually Alexandre Bardelli — a man with a striking resemblance to Doualla but reportedly less athletic.
The comparisons flooded social media, fueling speculation that Doualla had assumed another identity to appear younger and be eligible for youth and senior competitions. But the player and his camp pushed back hard.
Both Victoria United and Doualla’s family presented evidence showing that Alexandre Bardelli was his older brother, now deceased. Far from a hoax, they insisted, this was a case of grief being twisted into scandal.
"If you attack me, you attack Cameroon"
Deeply wounded by the backlash, Nathan Doualla didn’t hold back during his interview, calling out those he believes betrayed national unity.
“If you're my Cameroonian brother and you talk about this, it means you don't love this country. If you attack me, you attack Cameroon,” he declared.
A bold statement — and one that reframes the controversy as a patriotic issue. But among the public and football observers, doubts remain. Some argue that the documents and explanations haven't fully cleared his name, and that his image has already taken a serious hit.
Time to let the football do the talking
For Doualla, there’s only one place to restore his reputation: on the pitch.
“I want to show that I deserve my place on the field, not in endless debates,” he stated.
At Victoria United and possibly again with the national team, the young midfielder knows he must now prove himself through performance, not words. In a climate where even shadows spark controversy, he has no room for missteps.
Only the game itself can now deliver his final verdict.
Lucien ABEMBE
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