AES. Les autorités Burkinabé suspendent la radio La Voix de l’Amérique

Le Conseil supérieur de la communication (CSC) du Burkina Faso a suspendu pour trois mois la diffusion de la radio Voix de l’Amérique (VOA) pour une émission «de nature à saper le moral des forces armées burkinabè et maliennes» , annonce l’Agence d'information du Burkina (AIB).
Cette décision a été prise après une émission du 19 septembre dernier, dont le présentateur a qualifié de "courageuse" l’attaque terroriste du 17 septembre 2024 à Bamako contre l'académie de gendarmerie de Faladié. En outre, "des chiffres sont avancés comme bilan de l’attaque [terroriste du 23 août 2024] à Barsalogho [dans le nord du pays], sans aucune référence crédible pour justifier un soi-disant échec des autorités de la Transition", écrit l’AIB. Le CSC a également appelé la radio Ouaga FM, qui a diffusé l’émission en synchronisation avec la VOA, "à faire davantage preuve de prudence et de rigueur dans le choix des programmes".
Les autorités du Burkina Faso ont déjà suspendu les émissions de VOA pour quinze jours en avril pour des informations "accusant l’armée burkinabè d’exactions", ajoute l’AIB. Le pays a précédemment suspendu plusieurs autres médias, notamment Radio France internationale (RFI) en décembre 2022, qui, selon un porte-parole du gouvernement, avait retransmis un reportage où un chef terroriste menaçait la population du pays. En mars 2023, le gouvernement a suspendu la chaîne de télévision France 24 après une émission qui, selon les autorités, avait été préparée avec la participation du chef d'un groupe terroriste. En juin de la même année, c’est la chaîne française LCI qui a été interdite de diffusion pour trois mois après que son journaliste a qualifié de "fausses" les informations sur les violences des groupes islamistes radicaux sur le territoire burkinabé.
DCK
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