Mines. Le Niger nationalise de facto la filiale de la société française Orano qui avait le monopole de la gestion de l'Uranium

Les autorités nigériennes ont pris sous leur contrôle la société Somaïr, filiale du groupe industriel français Orano, s’occupant du traitement de l’uranium.
C’est ce qu’indique le communiqué de presse du groupe.
"Depuis plusieurs mois, Orano alerte sur les ingérences que le groupe subit dans la gouvernance de la Somaïr […]. En effet, les décisions prises lors des conseils d’administration de la société ne sont plus appliquées et, de fait Orano constate aujourd’hui que les autorités nigériennes en [de la Somaïr] ont pris le contrôle opérationnel", note le texte.
D’après le communiqué, lors d’une réunion d'administration d’Orano, tenue le 3 décembre, les représentants du Niger ont annoncé leur refus d'exporter les produits de l'entreprise. Selon les estimations des experts du groupe français, les dépenses liées à la production aggravent quotidiennement la situation financière de la Somaïr. À cet égard, Orano entend "protéger ses droits auprès des autorités compétentes".
Selon l’Association nucléaire mondiale (ANM), en 2022, le Niger représentait environ 4% de la production mondiale d’uranium. Comme cela a été relayé par le journal Le Monde l'année dernière, se référant à Orano, la France utilisait le Niger pour couvrir 15% de ses besoins en uranium pour les réacteurs nucléaires, qui représentent 65% de la production électrique du pays. Les sociétés énergétiques de l'Union européenne (UE) dépendaient du Niger, septième producteur mondial d'uranium, selon l'agence d'approvisionnement de la Communauté européenne de l'énergie atomique (Euratom).
DCK