Lutte contre Boko Haram. Kérawa sous le choc : Bakarissé, village de déplacés, pillé et incendié par Boko Haram

cameroun24.net Jeudi le 13 Novembre 2025 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La nuit dernière a été longue et sanglante pour les habitants de Bakarissé, un village de l'arrondissement de Kolofata transformé en refuge pour des familles fuyant les exactions de Boko Haram.

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 En une cruelle ironie, c'est dans ce havre de paix précaire que les terroristes ont de nouveau frappé, dans l'impunité la plus totale, "malgré la présence supposée d'un camp militaire à proximité", relate un temoin.

Vers 22 heures, les assaillants ont envahi le village, semant la terreur. Le bilan est lourd : des habitations réduites en cendres, des biens personnels pillés et un cheptel entier volé. Le nommé Abba Wal Amma, éleveur résident, a vu 70 de ses bœufs emportés par les jihadistes, une perte économique catastrophique dans cette région déjà exsangue.

Une population qui se fait justice elle-même

Face à la déliquescence sécuritaire, la population, majoritairement composée d'Arabes Choua, n'a eu d'autre choix que de se défendre par ses propres moyens. Dans un élan de courage collectif, les villageois ont opposé une résistance farouche aux terroristes, parvenant à abattre l'un d'entre eux lors des affrontements. Cet acte de bravoure contraste amèrement avec l'absence des forces de défense.

Le BIR, une présence fantomatique

L'attaque laisse un goût d'amertume et pose une question cruciale : où était le Bataillon d'Intervention Rapide (BIR) ? Les habitants dénoncent l'inaction des soldats, dont le camp est pourtant situé dans la zone. "Ils ne sont pas intervenus", rapportent des sources locales, accréditant la thèse d'un abandon des populations civiles à leur triste sort.

Cet événement souligne une fois de plus la vulnérabilité des déplacés internes et la recrudescence alarmante des attaques de Boko Haram et de ses factions alliées dans l'Extrême-Nord camerounais. Alors que les populations tentent de panser leurs plaies, l'ombre de l'insécurité et le sentiment d'être des laissés-pour-compte persistent.
 


Kerawa in Shock: Bakarissé, a Village for the Displaced, Looted and Burned by Boko Haram Amid Military Inaction

Last night was long and bloody for the residents of Bakarissé, a village in the Kolofata district that has become a refuge for families fleeing the atrocities of Boko Haram. In a cruel twist of irony, it was in this precarious haven that the terrorists struck again, with complete impunity, despite the supposed presence of a nearby military camp.

Around 10 p.m., the assailants invaded the village, spreading terror. The toll is heavy: homes reduced to ashes, personal belongings looted, and an entire herd stolen. A breeder named Abba Wal Amma saw 70 of his cattle taken by the jihadists, a catastrophic economic loss in this already struggling region.

A Population Taking Justice into Its Own Hands

Faced with the security vacuum, the population, mostly composed of Shua Arabs, had no choice but to defend themselves. In a collective act of courage, the villagers put up a fierce resistance against the terrorists, managing to kill one of them during the clashes. This act of bravery stands in stark contrast to the absence of the defense forces.

The BIR, a Ghost Presence

The attack leaves a bitter taste and raises a crucial question: where was the Rapid Intervention Battalion (BIR)? The inhabitants denounce the soldiers' inaction, despite their camp being located in the area. "They did not intervene," report local sources, supporting the theory that civilian populations have been abandoned to their grim fate.

This event once again highlights the vulnerability of internally displaced persons and the alarming resurgence of attacks by Boko Haram and its allied factions in Cameroon's Far North. As the people try to heal their wounds, the shadow of insecurity and the feeling of being abandoned persist.
 

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Moussa Nassourou

 

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