Cameroun - Politique. Cameroun : L'Assemblée Nationale rebaptisée «Palais des Verres Paul Biya» - Une décision qui fait polémique

Un pas de plus vers l’effacement des principes démocratiques ? La décision de renommer l’Assemblée Nationale en «Palais des Verres Paul Biya», officiellement inauguré ce jour à 10h, suscite indignation et consternation parmi une partie de la classe politique et de la population, a appris cameroun24.
Pour l’opposante et députée Nourane Fotsing, cette décision symbolise la dérive autoritaire d’un régime au pouvoir depuis plus de quatre décennies.
Un symbole fort de la confusion des pouvoirs
En théorie, la séparation des pouvoirs (exécutif, législatif, judiciaire) est un pilier fondamental de la démocratie. Mais dans les faits, cette décision illustre une concentration inquiétante du pouvoir autour d’une seule figure : Paul Biya, président depuis 1982, chef du parti au pouvoir (RDPC) et potentiel candidat à la présidentielle d’octobre 2025.
Pourquoi cette décision choque ?
? Mélange des genres : Un édifice du pouvoir législatif porte désormais le nom du chef de l’exécutif.
? Culte de la personnalité : Une nouvelle étape dans la glorification d’un homme plutôt que des institutions.
? Silence complice : Aucune voix majoritaire ne s’élève pour contester cette décision au sein de l’hémicycle.
Une cérémonie jugée "superfétatoire" en pleine crise sociale
L’honorable Nourane Fotsing dénonce avec virulence cette décision :
"Pendant que le peuple camerounais lutte contre la vie chère, le chômage et le manque d’infrastructures de base, des milliards sont dépensés pour rebaptiser un bâtiment déjà fonctionnel. Où est la priorité ?"
Elle annonce boycotter la cérémonie, dénonçant une gabegie financière et un mépris des principes démocratiques.
La séparation des pouvoirs, un principe bafoué ?
Rappel des fondamentaux :
? L’exécutif (Président, gouvernement) → Exécute les lois.
? Le législatif (Assemblée Nationale) → Vote les lois.
? Le judiciaire (Tribunaux) → Contrôle l’application des lois.
Or, en attribuant le nom d’un président encore en exercice au siège du Parlement, le Cameroun envoie un signal dangereux : celui d’un pouvoir législatif soumis à l’exécutif.
Quelles conséquences pour 2025 ?
À quelques mois d’une élection présidentielle cruciale, cette décision relance les questions :
? Jusqu’où ira la personnalisation du pouvoir ?
? L’opposition parviendra-t-elle à se faire entendre ?
? Le peuple camerounais acceptera-t-il cette nouvelle marque de domination politique ?
Une chose est sûre : cette décision restera dans les annales comme un symbole de l’ambiguïté démocratique camerounaise.
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Cameroon Renames National Assembly "Paul Biya Glass Palace" – A Controversial Move Amid Democratic Concerns
In a decision that has sparked fierce debate, Cameroon’s National Assembly will now be known as the "Paul Biya Glass Palace," with an official inauguration ceremony held today at 10 AM. The move, seen by critics as a blatant erosion of democratic principles, has drawn sharp condemnation from opposition figures, including MP Nourane Fotsing, who called it a "symbol of authoritarian drift" under a regime that has ruled for over four decades.
A Blurring of Democratic Lines
The separation of powers—executive, legislative, and judicial—is a cornerstone of democracy. Yet, renaming the legislative branch’s seat after Paul Biya, Cameroon’s president since 1982, leader of the ruling RDPC party, and a likely candidate in the October 2025 elections, sends a troubling message: the legislature is no longer independent but an extension of the presidency.
Why This Decision Is Controversial:
? Institutional Overreach – The legislative building now bears the name of the head of the executive branch.
? Personality Cult – Another step in glorifying one man over state institutions.
? Deafening Silence – No major outcry from within the Assembly, raising concerns about legislative submission.
A "Superfluous" Ceremony Amid National Struggles
Opposition MP Nourane Fotsing slammed the decision, calling it a "waste of billions" while Cameroonians grapple with soaring living costs, unemployment, and crumbling infrastructure.
"While our people suffer, money is being spent to rename a building that already has a name. Where are the priorities?" she declared, announcing her boycott of the ceremony as a protest against financial mismanagement and democratic backsliding.
Separation of Powers Under Threat?
A quick democratic refresher:
? Executive (President, Government) → Enforces laws.
? Legislative (National Assembly) → Makes laws.
? Judiciary (Courts) → Interprets laws.
By naming the legislature’s home after a sitting president, Cameroon risks signaling that its parliament is no longer a check on power—but a subordinate entity.
What This Means for 2025
With a pivotal presidential election approaching, key questions arise:
? How far will the personalization of power go?
? Can the opposition mount an effective resistance?
? Will Cameroonians accept this consolidation of authority?
One thing is clear: This decision will be remembered as a defining moment in Cameroon’s democratic ambiguity.
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Ange NGO
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