Election Régionale. Abdelaziz Moundé Njimbam apporte un démenti sur l'objet de la rencontre du 18 septembre 2020 à l'ambassade du Cameroun à Paris

cameroun24.net Samedi le 19 Septembre 2020 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le journaliste dit ne pas se reconnaitre dans la motion de soutien au Président Biya lu à la fin de la rencontre et revendique le droit des citoyens camerounais à manifester.

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JE NE ME RECONNAIS DANS AUCUN APPEL " D'ATTACHEMENT A PAUL BIYA "et CONTRE DES MANIFESTATIONS QUE J'ESTIME LIBRES et PACIFIQUES, UN DROIT pour CHAQUE CAMEROUNAIS, CAR L'OBJET DE LA RENCONTRE ORGANISEE A L'AMBASSADE DU CAMEROUN CONCERNAIT LA VIE ET LES DYNAMIQUES ASSOCIATIVES !


Condamner des saccages est une chose, nous le faisons tous. Mais respecter la liberté de chaque Camerounais est sacro-saint !
Porteur du projet de construction/aménagement d'un complexe dédié aux dynamiques associatives et économiques, à l'histoire, à la diversité culturelle de la communauté camerounaise, à travers la Maison des Camerounais de France-Centre Franco/Camerounais, j'ai assisté hier après-midi à une rencontre organisée par l'Ambassade du Cameroun en France.
Cette concertation organisée dans la salle d'apparat de la mission diplomatique était présentée comme une occasion de contact et d'échanges autour de questions liées aux associations, dynamiques, facilitations consulaires et en matière d'investissement au Cameroun, suite à la nomination d'un nouvel ambassadeur, M. André-Magnus Ekoumou. Et non une rencontre d'appel ou de soutien au président Paul Biya, telle qu'elle apparait dans divers médias dont Cameroon Info. Net ce matin.
Restant sur l'objet principal de la rencontre, j'ai relevé deux points positifs à cette rencontre :
* la mise en service d'un outil multimédia, présenté lors de la rencontre, sous la forme d'un site Internet du Consulat général du Cameroun à Paris, amorçant une informatisation progressive des services ( prise de rendez-vous, transmission de dossiers en ligne, téléchargement de formulaires, etc.)
* et la mise en place d'un bureau dédié aux facilitations des investissements de la Diaspora au Cameroun.
Sur d'autres plans, je suis resté réservé et en désaccord sur deux points relatifs à l'organisation :
* le premier concerne l'amalgame entre les chefs de communauté et les questions associatives ;
* la formulation d'un Appel dit de Paris, lu par des chefs traditionnels, formulé sous la supervision du ministre-conseiller, que je n'ai ni signé ni souscrit à l'esprit et au texte. Quand on prend une telle initiative, on le dit clairement et le mentionne dans l'objet de la réunion afin que ceux qui s'y opposent, n'en partagent pas l'esprit prennent leurs dispositions.
Sur mon intervention, elle a porté sur quatre points :
* Le rappel, en réaction aux évocations de marches projetées par des citoyens et partis politiques camerounais, du principe sacro-saint du droit de manifestation pour chaque citoyen camerounais qu'il soit pour ou contre le président de la République, critique ou laudateur de son système ou opposant ou soutien au régime. J'y suis profondément attaché, le Cameroun ayant choisi d’être une démocratie et non une monarchie absolue ou un système monolithique et tyrannique !
* La nécessité d'un choix par les Camerounais de France de leurs représentants à travers des instances structurées, légitimes et fédératrices et la fin de ce système où l'on désigne lesdits représentants, porte-parole, au sein de la mission diplomatique. Il n'est plus question comme depuis de nombreuses années d'arriver à une rencontre et être devant le fait accompli de la lecture d'un texte, discours ou mot de bienvenue par des personnes choisies par les autorités.
* La fin des hypocrisies et une cohérence nouvelle autour de la question de la double nationalité : on ne peut pas à la fois dire à ceux qui ont pris une autre nationalité, perdant donc au sens de l'ordonnance de 1968 celle du Cameroun, que nous sommes tous Camerounais et leur faire payer un visa pour le Cameroun, l'invoquer dans les cas Nkom, Eyango les empêchant de postuler à des fonctions au Cameroun ; on ne peut pas avoir 2014 une proposition de loi du SDF sur la double nationalité, cinq ans après sa mise en étude par le président Biya, tel qu'annoncé à Paris, et une résolution du dernier Dialogue national sur la question et continuer à tourner en rond autour de la question. Qu'elle soit tout simplement tranchée définitivement.
* L'état d'avancement de notre projet de mise en place d'une Maison des Camerounais de France/Centre Franco-Camerounais dont le local provisoire sera ouvert en janvier prochain. Il permettra à des associations de disposer de lieux de réunion ; à des étudiants, élèves et un public large de bénéficier d'une médiathèque autour des œuvres, publications, textes, vidéos, photos et outils sonores, réalisés par des Camerounais, des personnes d'origine camerounaise et sur le Cameroun ; à des autoentrepreneurs de disposer d'un espace de coworking, etc.
Une fois encore, c'est ce pourquoi, suivant l'objet de la rencontre, je m'y suis rendu. Invité à une précédente, concernant la présentation des copies figurées des lettres de créance de l'ambassadeur, je n'avais pas trouvé l'opportunité de m'y rendre.
Si l'opinion libre et lucide, l'attachement à des principes et valeurs de liberté, notamment de manifestation pour chaque Camerounais, qu'il soit critique et en opposition au président Paul Biya, à son régime et son système ou non, me vaut une fois encore des mises à l'écart, à l'index, une stigmatisation, même de ne plus être invité, je préfère cette condition plutôt qu'une caution à des pratiques que je réprouve !


A. Mounde Njimbam
Citoyen Africain - Camerounais
Journaliste/Consultant-chercheur en géopolitique, relations internationales et histoire globale. Spécialiste des politiques et du droit de l'espace.

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