Niger. Sylvain Itté : «Paris est une victime collatérale du putsch au Niger»

cameroun24.net Vendredi le 29 Septembre 2023 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Face à un journaliste de la chaîne TF1, Sylvain Itté, l’ambassadeur français à Niamey expulsé par les putschistes, confie être «fatigué après deux mois d’extrême tension», mais toujours prêt à continuer sa mission.


Selon lui, le coup d’État au Niger est une affaire interne, "entre un président qui avait décidé de lutter contre la corruption et un certain nombre de généraux qui ne souhaitaient pas que cette lutte contre la corruption aille jusqu’à son terme".

"Nous ne sommes, en fait, dans cette affaire que les victimes collatérales", poursuit-il à l’antenne de TF1.

Le discour antifrançais des militaires au pouvoir est loin de la réalité, conclut l’ambassadeur ajoutant qu’il a reçu d’innombrables messages de soutien de la part des Nigériens.

Pour rappel, les rebelles nigériens avaient annoncé le 26 juillet au soir la destitution du président Mohamed Bazoum, la fermeture des frontières, l’introduction d’un couvre-feu, la suspension de la Constitution et l’interdiction de tous les partis politiques. Deux jours plus tard, ils ont proclamé chef d’État le général Abdourahamane Tchiani, qui dirigeait la garde présidentielle, dont les unités détiennent toujours Mohamed Bazoum.

À la mi-août, le mouvement civil nigérien M62 a accusé les autorités françaises de vouloir déclencher une guerre dans le pays et de continuer son pillage. "Le projet d’agression militaire initié du début à la fin par la France et imposé à la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) est une déclaration de guerre aux pays du Sahel et à certains autres États limitrophes du Niger", a indiqué le mouvement cité par l’Agence de presse nigérienne.

La France a pris la décision de révoquer son ambassadeur au Niger et d’évacuer le personnel de son ambassade à Niamey, a fait savoir le 24 septembre le président français Emmanuel Macron dans une interview sur TF1 et France 2. Sylvain Itté a regagné Paris ce mercredi.

Des soldats nigériens ont été attaqués près de la frontière malienne

Des hommes armés ont attaqué les positions de militaires nigériens dans l'ouest du pays, près de la frontière avec le Mali, annonce la chaîne Al Jazeera. Selon les sources du média, l'incident s'est produit à Kandadji, dans la région de Tillabéri. Aucune information sur les conséquences de l'attaque n'est donnée.

Reuters informe pour sa part qu’au moins dix soldats nigériens sont devenus victimes de cette attaque sans préciser quel groupe était à l’origine de celle-ci. L’armée a déployé des soldats et des hélicoptères sur les lieux, ajoute l’agence.

Des militaires nigériens se sont rebellés fin juillet et ont annoncé la destitution de Mohamed Bazoum. Ils ont proclamé chef d’État le général Abdourahamane Tchiani, qui a dirigé la garde présidentielle, et formé le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP). Les dirigeants de la Cédéao ont décrété des sanctions contre les rebelles et ont exigé la libération de Mohamed Bazoum, menaçant d’avoir recours à la force.

Après le coup d'État militaire, les membres de l'organisation terroriste Al-Qaïda*, qui contrôle de vastes territoires au Burkina Faso et au Mali, ont commencé à se rapprocher de la frontière avec le Niger où opère son rival, le groupe terroriste État islamique*. Ce qui est dû au fait qu’après le coup d’État, le nombre d'opérations de recherches des terroristes lancées par l'armée nigérienne en collaboration avec les troupes américaines et françaises a sensiblement diminué.

TASS

 

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