Coronavirus. Si le coronavirus n'avait pas existé, le gouvernement usurpateur de Yaoundé l'aurait inventé

cameroun24.net Mardi le 13 Avril 2021 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Depuis l’avènement de cette pandémie, le régime Biya tourne autour; ses ministres et ses complices ont augmenté leur montagne d’argent déjà volé au peuple. Cela lui a également permis de distraire les Camerounais, et éviter d’être questionné sur son bilan.

ADS


Tout le monde a constaté que la gestion du Fond Covid19, qui n’est pas un don, mais un prêt aux conditions avantageuses, c'est-à-dire de l’argent que nos arrières petits enfants rembourseront, a donné lieu à un partage sans vergogne entre les BIENS NÉS qui tyrannisent le Cameroun. Dans la dénonciation faite par l’honorable NITCHEU Jean-Michel, on note parmi les bénéficiaires, des cas qui interrogent.

 Il y a dans cette liste, quelqu’un qui vient de finir sa peine ferme de cinq ans de prison et qui est attributaire de deux marchés pour une valeur d'un milliard de francs. Bien sûr, il se dit qu’il serait un frère du grand chérif, le ministre chef de gang. L’étendue des complicités et la qualité des auteurs de ce deuxième hold-up, après celui de la Can2019, font croire que l’agitation au sommet de l’état, n’est que de la poudre aux yeux. Le partage a touché une large couche des Camerounais, jusqu’aux plus insoupçonnés.

Si nous étions dans un état ou règne la justice, la moitié du gouvernement et plusieurs membres de leurs familles iraient en prison. Le hic, c’est que même la cour suprême a reçu sa part de ce gâteau géant, et risque être juge et partie. La pratique de la mauvaise gouvernance du régime de M. Paul BIYA veut que le résultat d’aucune enquête ou audit ne soit jamais rendu public.

Seulement, le peuple aimerait savoir ce que les bénéficiaires ont dit sur l’utilisation des sommes qui leur ont été généreusement attribuées au moment où un autre emprunt, toujours sous le couvert de la Covid19, est en cours. Et cette fois la présidence n’entend pas partager. Comme pour les milliers de milliards de la Can2019, un comité y est logé, composé des mêmes pilleurs. Le Cameroun classé pays très endetté espère profiter de ce fléau pour se faire une santé financière, car c’est au nom de la santé publique que les Institutions de Régulation autorisent cet autre emprunt. Pour cette nouvelle opération, seuls les noms des détourneurs vont changer et la maladie continuera ses ravages parmi les populations déjà malades de pauvreté.

Par ailleurs, sur un autre plan, l’avénement de la Covid19 a permis aux voleurs au pouvoir, de distraire le peuple qui ne pense plus qu’à échapper à cette pandémie. Personne ne demande plus de compte sur la gestion catastrophique de notre pays, personne ne parle plus de l’incapacité physique des caciques qui nous gouvernent. Tous les regards sont aujourd’hui tournés vers les conséquences de ce drame. La question lancinante, dès qu’il y a un décès est de savoir c'est consécutif à la Covid19.

Il est tout de même curieux qu’on ne parle que de vaccin pour protéger ceux qui sont encore sains, et qu'on ne dise rien sur les moyens pour guérir ceux qui sont déjà atteints. Tout près de nous, le Prélat Samuel KLEDA offre un médicament qui guérit et aucun organe gouvernemental n’en parle. Ce qui est amusant, c’est que presque tous les Ministres de M. Paul BIYA ont chacun des doses de ce médicament chez eux. De qui se moque-t-on ?

Nous avons reçu 200.000 doses de vaccin généreusement offertes par le « généreux » pays de Chine. Il faudrait que les dirigeants soient les premiers à recevoir leur dose pour rassurer les populations qui doutent. La note du Gouverneur de l’ouest au sujet des funérailles, fait partie des mesurettes sans efficacité que le gouvernement a pris jusqu’ici.

Ce gouverneur n’a trouvé rien d’autre à faire, que d’interdire les funérailles dans sa région, au prétexte qu’ils constituent des occasions de contamination massives des participants.
Monsieur le Gouverneur, après tant d’années passées à la tête de la Région de l’Ouest, dont le peuple bamileké constitue une bonne partie d’habitants, c’est regrettable de constater que vous n’avez rien appris de la symbolique des funérailles dans les us et coutumes de ce peuple. D’emblée, je vous apprends que les obsèques à l’Ouest drainent toujours plus de monde que les funérailles qui sont un rituel familial pour le dernier adieu à leurs morts.

J’ai participé avec vous, aux obsèques d’une maman à Bafoussam. Il y avait près de 1.500 personnes présentes. Bien sûr que les organisateurs avaient pris des dispositions draconiennes pour respecter les mesures barrières, de l’arrivée jusqu’au départ.

D’ailleurs, tout le monde est tombé en admiration pour cette maîtrise de protection des invités. Ce n’est pas de cette maestria que je vous parle, c’est de la suite. Vous vous souvenez que le Chef Supérieur de ce village avait pris la parole pour annoncer la tenue des funérailles le lendemain dimanche. À ces funérailles, j’y étais et vous pas. Les mêmes mesures étaient prises pour barrer la voie à la Covid19. Seulement, il y avait moins de 200 personnes, malgré la présence de sept chefs traditionnels.

Il y a donc eu près de sept fois moins de participants aux funérailles qu’aux obsèques. Maintenant, parlons de la durée des manifestations. Le jour des obsèques, entre le culte et les interventions (famille, gouvernement), il s’est écoulé près de quatre heures d’horloge. Pourtant, en ce qui concerne les funérailles, dès que les concernés ont fait un ou deux tours des lieux de cérémonie, ils se retirent chacun avec les siens à un emplacement pour manger.

Ne confondez pas les invitations d’une certaine catégorie de personnes qui, prennent ce prétexte pour montrer leur concession aux amis, avec l’esprit des funérailles qui est une obligation aux vivants adultes, pour dire au revoir aux défunts, faute de quoi, ils encourent des malédictions.
Pour bien vous expliquer, je prends le cas du village Bandjoun, un grand dans la tradition bamileké. À Bandjoun, les funérailles suivent immédiatement l’enterrement, le premier jour ouvert. Je dis (jour ouvert) parce que dans la semaine, il y a trois jours interdits à toute manifestations. À Bandjoun donc, si vous enterrez un membre de votre famille le samedi et que le premier jour ouvert soit le lundi ou le mardi, il est impossible aux amis et invités qui ont participé aux obsèques de revenir qui de Yaoundé, de Douala, de tous les coins du Cameroun, pour les funérailles.

Cette cérémonie est réservée à la famille et aux voisins. C’est le rite de sacrifice qui est important. C’est le moment pour dire au revoir au défunt. Les funérailles sont donc une obligation dans cette tradition. Si vous ne les faites pas, vous subirez des malheurs et les « voyants » vous expliqueront, qu’ils découlent du fait qu’on n’avait pas fait les funérailles d’un aïeul éloigné dans un village qui n’est parfois pas celui de votre naissance, et où personne ne peut vous dire exactement où était la concession de ce dernier.

Dans ce cas, les funérailles sont organisées dans la rue dans ce village. Le concerné vient dans le village avec boissons et nourriture et les donne aux passants pour effacer cette malédictions. Je crois qu’en vous en prenant aux funérailles, alors que les marchés traditionnels sont autorisés, les écoles ouvertes, les moto taxis transportant deux ou trois passagers les uns collés sur les autres sans masques ou des cars chargés de 70 personnes serrées les unes contre les autres, pour un voyage qui dure parfois cinq heures d’horloge, les bars où, sous l’effet de l’alcool, on se frotte les uns aux autres, sans masque, vous voulez punir un peuple, déjà éprouvé.

Monsieur le Gouverneur, le chiffre magique de 50 personnes maximum fait rire.
En matière du risque de contamination, ce n’est pas le nombre de participants qui inquiète le plus, mais l’espace de rassemblement. 1.500 personnes au stade de Bafoussam avec des mesures barrières fortes, sont moins exposées que dix personnes assis sur un banc de tournedos mangeant et buvant, se frottant, se saluant et bavardant. Monsieur le Gouverneur, allez faire un tour au marché A ou B de Bafoussam et dites-moi, quelles funérailles peuvent rassembler autant de risques de contamination, que ces lieux là.

Le pouvoir sait ce qu’il faut faire et ne le fait pas, de peur du soulèvement d’une population obligée de vivre au jour le jour, c’est-à-dire des débrouillards. Décider d’un confinement risque de provoquer un soulèvement des laissés pour compte. Alors on joue avec des mesurettes tout en punissant un peuple qui se voit interdire d’accomplir ses obligations rituelles coutumières et s’expose à la colère des défunts. Si le pouvoir, ou ce qui en tient lieu n’a pas le courage de décider d’un confinement, il faut laisser les Camerounais à leur sort à la merci de la Covid19. Heureusement que les remèdes de grand-mère sont là. J’ai seulement peur pour vous, que tel soit pris qui croyait prendre.
 

​​​​​​​Le citoyen Albert DZONGANG

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS