RDC. Prise de Bukavu par le M23: La RDC qui ne veut pas négocier avec les rebelles ne cache pas sa déception vis à vis de l'ONU

cameroun24.net Mardi le 18 Février 2025 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La RDC accuse l'ONU d'inaction face à la détérioration de la situation dans l'est du pays.

 La République démocratique du Congo (RDC) a condamné l'inaction et l'attentisme du Conseil de sécurité des Nations unies face à la prise de la ville de Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu, par les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) liés à l'armée rwandaise. C'est ce qu'a déclaré l'ambassadeur de la RDC auprès des Nations unies, Zenon Mukongo Ngai.

"Mon gouvernement est indigné que le Conseil de sécurité, paralysé par une maladie inconnue, n'ait pas été en mesure de prendre une décision malgré la gravité de la situation. Cette paralysie a donné toute latitude pour poursuivre l'occupation illégale des territoires congolais par les Forces de défense rwandaises et leurs collaborateurs du mouvement terroriste M23", a-t-il écrit dans une lettre adressée au Conseil de sécurité de l'ONU.

Selon le diplomate, l'inaction et l'attentisme de l'ONU n'ont fait qu'exacerber la situation, ce qui a conduit à la prise de Bukavu. Le diplomate a également qualifié le Rwanda de "laboratoire de l'instabilité dans la région des Grands Lacs".

M. Ngai a demandé à l'ONU de convoquer une nouvelle réunion d'urgence du Conseil de sécurité, d'exiger le retrait des troupes rwandaises du territoire de la RDC et d'imposer des sanctions contre Kigali, en particulier contre les responsables politiques et militaires rwandais, ainsi qu'un embargo sur l'exportation des ressources naturelles en provenance du Rwanda.

Les unités du M23 sont entrées dans Goma le 26 janvier, soutenues par l'armée rwandaise. Deux jours plus tard, elles se sont complètement emparées de la ville, qui compte plus de 2 millions d'habitants. La semaine dernière, les rebelles se sont emparés de Bukavu.

Le RDC n'acceptera pas de négociations avec le M23, estime un expert russe
 

Les autorités de la République démocratique du Congo (RDC) ne sont pas prêtes à négocier avec les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), car cela comprend des risques politiques pour le président Félix Tshisekedi, a déclaré à TASS Maxime Nikouline, expert du Centre d'analyse appliquée des transformations internationales auprès de l'université russe de l'Amitié des peuples.

"Les dirigeants de la RDC ne sont pas prêts à négocier avec le groupe Mouvement du 23 mars. Les autorités congolaises tiennent à une position radicale et nient en principe la possibilité de négociations avec le M23", a-t-il expliqué.

Selon lui, cette décision de Kinshasa est liée à la position politique du M23. "Depuis décembre 2023, il fait partie du groupe d'opposition Alliance fleuve Congo, dirigé par l'ancien président de la Commission électorale nationale indépendante, Corneille Nangaa. Ainsi, des négociations directes pourraient avoir des conséquences durables pour les autorités congolaises, car leur organisation sera un signal pour d'autres groupes armés", souligne l'expert. C'est pourquoi "Kinshasa continuera de faire traîner en longueur le conflit en espérant que les forces du M23 ne poursuivront pas leur offensive dans la profondeur du pays et en attendant un soutien des forces régionales ou mondiales".

Dans le même temps, Maxime Nikouline doute que les insurgés poursuivent leur campagne depuis les territoires déjà occupés: "Les forces du M23 affichent des succès considérables. Elles contrôlent déjà les centres administratifs et une partie du territoire du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, ainsi que le lac Kivu. Cependant, compte tenu des liens entre le M23 et les autorités rwandaises, leur progression future dépendra plutôt des décisions prises à Kigali sous l'influence de tendances régionales et internationales".

Les rebelles ont attaqué l'armée près de la ville de Lubero en RDC
 

Les combats intenses entre les forces gouvernementales et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) ont repris après plusieurs jours de calme dans le territoire de Lubero, dans la province du Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). C'est ce que rapporte la radio congolaise Okapi.

Selon cette dernière, les rebelles ont attaqué les positions de l'armée dans quatre zones en utilisant des armes lourdes. Les combats se déroulent à 60 kilomètres de la ville de Lubero, contrôlée par les troupes gouvernementales. Les rebelles tentent depuis trois mois de s'emparer de cette ville de 41.000 habitants.

Lubero se trouve à 260 kilomètres au nord de Goma, la capitale du Nord-Kivu, qui a été prise la semaine dernière par des détachements du M23. Les autorités congolaises accusent l'armée du Rwanda voisin de s'emparer et d'occuper des parties de son territoire dans l'est de la RDC et d'aider le M23.

Des combats acharnés ont également lieu dans la province du Sud-Kivu, à 240 kilomètres au sud de Goma, dans le territoire de Walungu, qui se trouve à la jonction des frontières avec le Rwanda et le Burundi. Leur épicentre se situe près de la ville de Kamanyola. À la fin de la semaine dernière, les rebelles se sont emparés de Bukavu, la capitale du Sud-Kivu.

L'Ouganda a déployé des troupes dans la province de l'Ituri en RDC
 

L'Ouganda a introduit des troupes dans la capitale de la province de l'Ituri, la ville de Bunia, située en République démocratique du Congo (RDC), avec l'autorisation des autorités locales. C'est ce qu'a rapporté Reuters en citant un représentant de l'armée ougandaise.

Comme indiqué, l'introduction de troupes à Bunia a pour but de soutenir l'armée locale qui résiste aux rebelles.

Le 15 février, le chef des forces armées ougandaises, le général Muhoozi Kainerugaba, a déclaré qu'il attaquerait la ville de Bunia, située dans l'est de la RDC près de la frontière ougandaise, si toutes les forces combattant dans cette ville ne déposaient pas les armes dans les 24 heures.

Le 6 février, l'Ouganda a démenti avoir envoyé plus de 1.000 soldats pour renforcer son contingent dans l'est de la RDC, comme l'a rapporté Reuters. Toutefois, les autorités ougandaises ont confirmé avoir regroupé leurs forces en RDC dans le cadre d'une opération conjointe contre les Forces démocratiques alliées (ADF), soulignant que Kampala n'était pas impliqué dans les combats contre les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23).

DCK

 

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