Cameroun - Jeunesse. Plan triennal Spécial jeunes : L’Observatoire de la jeunesse pour gagner le pari

Nadine Guepi | Mutations Lundi le 15 Février 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
D’un coût de 102 milliards, ce programme annoncé par le chef de l’Etat sera chapeauté par le Premier ministre.

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« […] Je viens de prescrire le lancement d’un plan triennal « spécial jeunes », doté d’une enveloppe globale de 102 milliards de francs Cfa». Cette phrase du message du président Paul Biya du 10 févier dernier, a suscité moult commentaires et analyses de la part des observateurs de la scène nationale, qui y voient, une fois de plus des promesses électoralistes.

En fait, ce programme s’appuie sur un plan triennal spécial jeunes (Pts-Jeunes) pour l’intensification de l’éducation civique et de l’insertion des jeunes initié par le ministère de la Jeunesse et de l’Education civique (Minjec). Celui-ci part des nombreux problèmes d’insertion économique des jeunes pour proposer une «issue favorable» à «tous les jeunes, aussi bien ceux résidant à l’intérieur du pays, en zones urbaines et rurales, que tous ceux de la diaspora. Il s’agit des personnes âgées de 15 à 35 ans, en attente ou à la recherche d’un emploi, déjà actives ou désirant se lancer en entrepreneuriat, sous-scolarisées ou déscolarisées, diplômées ou non».

Le Pts-Jeunes sera supervisé par un Comité présidé par le Premier ministre. Le secrétariat technique de suivi quant à lui, est placé sous la responsabilité du Minjec. Le Comité aura pour rôle d’orienter, suivre et évaluer toutes les opérations concourant à la mise en œuvre et au suivi de ce programme évalué à 102 milliards de Fcfa. Des fonds issus, pour la première année, de rallonges budgétaires et de dotations spéciales, des financements des programmes déjà arrêtés. Il faudra également susciter «l’intérêt des institutions qui participent déjà au financement du Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance en cours d’exécution», de même, que les institutions financières privées, déjà partenaires ou non du Fonij.

Ce plan d’action, a lui seul, ne saurait rassurer l’opinion publique. Au vu des résultats encore attendus des nombreux programmes dont les «niveaux d’exécution restent assez faibles». Pour cette fois, les pouvoirs publics disposent d’une botte secrète: l’introduction d’un Observatoire national de la jeunesse. Cet instrument doit permettre la mobilisation et l’orientation des jeunes. Mais surtout il sera question pour l’Observatoire de concrétiser et capitaliser les activités des différents programmes et projets dont l’action a une incidence sur l’insertion sociale et économique de cette tranche de la population.

Carte jeune

L’Observatoire a du grain à moudre avec la panoplie de projets et programmes à exploiter. Il s’agit des projets et programmes, pour ce qui est du Minjec, de l’Agence du service civique national de participation au développement (Ascnpd), du Programme d’appui à la jeunesse rurale et urbaine (Pajer-U), du Fonds national d’insertion des jeunes (Fonij), du Service civique national de participation au développement (Scnpd), des Centres multifonctionnels de promotion des jeunes (Cmpj), du Centre national d’éducation populaire et civique (Cnepci) et du Centre national de production, du Programme national de volontariat (Pnv) et de diffusion de la documentation pour la jeunesse (Cnpddj)…

Localisé dans les Cmpj présents dans les 360 communes du pays et via Internet, l’Observatoire a pour mission de sensibiliser, mobiliser et orienter 1.500.000 jeunes, dont 500 000 chaque année, vers des guichets (programmes) correspondant à leurs besoins. Dans la même optique, cette structure doit mettre sur pied un dispositif efficace de promotion du statut de la jeunesse pour parvenir à une carte jeune conçue, validée et opérationnalisée. Ceci pour l’amélioration de la qualité de vie, d’ici à 2018, de 300 000 jeunes bénéficiaires des services et prestations sociales de base liés à la carte jeune.


 

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