Crise FECAFOOT. Parfait Nicolas Siki Awono : «Si l'Etat décide de renoncer à ses prérogatives devant l'agitation d'un quarteron de séditieux, il ne devra s'en prendre qu'à lui-même»

cameroun24.net Mardi le 27 Aout 2024 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L'ancien Secrétaire Général de la FECAFOOT appelle les autorités camerounaises à mettre fin au bras de fer engagé par l'instance faitière du football camerounais.

 

 

UN COUP DE MAIN N’EST PAS UN COUP DE PIED

Primo : La CAF ne décide pas du stade d’un match, elle homologue les stades pour une compétition ou une fenêtre FIFA et valide les choix présentés par les fédérations. Elle inscrit ensuite ce choix dans son calendrier des matchs sans autre forme de procès.  Le lieu du match peut changer et n’est pas inscrit dans le marbre. 

En revanche, quand le lieu du match a été validé par la CAF, une concertation avec la Fédération visiteuse est impérative pour le choix du nouveau site. Fort heureusement : en jouant le match à Yaoundé, plutôt qu’à Garoua, cela entraîne moins de temps de voyage et de tracasseries, donc de fatigue pour les joueurs namibiens.

Deuxio : c’est bien la FECAFOOT qui informe la CAF du lieu choisi pour abriter le match, parce qu’elle est son unique interlocuteur pour l’organisation d’un match officiel comme celui du 7 septembre 2024. L’erreur qui est faite par l’exécutif actuel de la FECAFOOT est de penser que puisqu’elle est l’unique l’interlocuteur de la CAF, c’est à elle qu’incombe la décision du lieu du match. C’est faux. La procédure appliquée de tout temps veut que la Fédération demande au coach le stade qui convient le mieux à l’équipe au regard d’un ensemble de paramètres liés à la préparation et au déroulement de la rencontre. Ce choix peut faire l’objet d’une discussion entre la Fédération et le coach, si la Fédération a une préférence prééminente, qui peut être marketing ou logistique. Généralement, si  l’entraîneur insiste, la fédération l’écoute, c’est lui le technicien. La fédération se saisit du choix du Coach et le communique au ministère des sports pour la non-objection. C’est après que la FECAFOOT communique le lieu consensuel à la CAF. Le Minsep permet ainsi de mobiliser tous les services de l’Etat qui entrent dans l’organisation du match, notamment la sécurité, élément essentiel.

La FECAFOOT doit donner un coup de main à l’Etat et non un coup de pied.

Tertio : Au demeurant, le règlement de la CAF de la CAN indique dans ses dispositions 13.13 que le stade de la capitale du pays d’accueil est préférentiel et les autres sont optionnels. Quiconque veut jouer en dehors de la capitale prend en charge les frais de déplacement de l’équipe visiteuse.

C’est au Gouvernement qu’il revient de s’assurer que les citoyens de toutes les Régions peuvent accueillir les Lions Indomptables ; ce n’est surtout pas une mission de la FECAFOOT, qui est chargée du développement du football dans toutes les Régions et non de l’équilibre régional.

In fine, qui a dit à la Fecafoot que l’État est obligé de lui donner la raison pour laquelle il veut qu’un match des Lions Indomptables se joue à Yaoundé plutôt qu’à Douala ou à Garoua ?  Si l’Etat décide de renoncer à ses prérogatives devant l’agitation d’un quarteron de séditieux, il ne devra s’en prendre qu’à lui-même.

Parfait Nicolas Siki Awono

 

 

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